Votre gynécologue a peut-être déjà testé le pH de votre vagin à plusieurs reprises. Cela permet à votre médecin de déterminer l’acidité ou l’alcalinité de vos sécrétions vaginales. Pourquoi est-il important qu’il connaisse cette information, et pourquoi devriez-vous l’apprendre aussi ?
Les objectifs du test
Vous voudrez peut-être tester votre pH vaginal si vous ressentez des symptômes vaginaux inhabituels, tels que des démangeaisons, une sensation de brûlure, une odeur vaginale désagréable ou des pertes vaginales anormales.
Cela peut vous aider à décider si vous avez besoin ou non d’un traitement médical. Cependant, vous devez comprendre qu’un test à domicile ne permettra pas de diagnostiquer le VIH, la chlamydia, l’herpès, la gonorrhée, la syphilis ou le streptocoque du groupe B.
Souvent, lorsque les femmes présentent des symptômes vaginaux inhabituels, la première chose qui leur vient à l’esprit est une infection vaginale à levures. Si vous ressentez des symptômes vaginaux qui, selon vous, pourraient indiquer une infection vaginale à levures, ce test peut vous aider à écarter d’autres types d’infections.
Avant de vous soigner à l’aide de médicaments en vente libre, il est préférable de confirmer le diagnostic avec votre médecin.
Instructions pour le test
Un kit de test du pH vaginal à domicile comprend généralement un morceau de papier test du pH et un tableau de couleurs pour déterminer les résultats du pH vaginal. Le test est effectué en plaçant un papier test contre la paroi de votre vagin et en comparant le changement de couleur par rapport à un tableau de référence.
Interprétation des résultats
Si votre test est fourni avec une charte de référence de couleur, comparez la couleur de la bandelette pour obtenir la valeur du pH. Les autres tests n’indiqueront que « normal » (blanc) ou « anormal » (bleu/vert).
Pour les kits de référence de couleur, l’acidité/alcalinité vaginale est mesurée sur une échelle de 1 à 14. Le pH vaginal normal est de 3,8 à 4,5 (légèrement acide). Les valeurs anormales sont celles qui sont supérieures ou inférieures à cette fourchette. Les valeurs supérieures sont plus alcalines, les valeurs inférieures sont plus acides.
Un pH vaginal anormal indique souvent la présence d’une infection vaginale. Cependant, vous devez savoir que toutes les infections vaginales ne provoquent pas des modifications du pH vaginal. Cela signifie qu’un test de pH vaginal normal ne signifie pas nécessairement que vous ne souffrez pas d’une infection vaginale.
Si votre pH vaginal est supérieur à la normale, la raison la plus probable est que vous souffrez d’une vaginose bactérienne (VB) et non d’une infection à levures. Dans ce cas, n’utilisez pas de médicaments en vente libre pour les infections vaginales à levures, car les médicaments ne traiteront pas votre VB. Vous devrez plutôt consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic et un traitement.
D’autre part, si votre pH vaginal est normal ou inférieur à la normale et que vous avez déjà eu des infections vaginales à levures diagnostiquées par un médecin, vous pouvez essayer l’un des médicaments en vente libre pour les infections vaginales à levures. Si cela ne permet pas de guérir vos symptômes ou votre infection vaginale, consultez votre médecin pour obtenir le diagnostic et le traitement appropriés.
Symptômes d’écoulement vaginal anormal à surveiller
Sources des articles (certains en anglais)
- Administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments. pH vaginal. Mis à jour le 27 septembre 2018.
- Médecine du Michigan. Université du Michigan. Montage humide vaginal. Mise à jour le 19 février 2019.
- Mania-Pramanik J, Kerkar S, Mehta P, Potdar S, Salvi V. Utilisation du pH vaginal dans le diagnostic des infections et son association avec les manifestations de la reproduction. J. Clin. Lab. Anal. 2008;22(5):375-379. doi:10.1002/jcla.20273
- Médecine de Johns Hopkins. Vaginite.
Lectures complémentaires
- Hemalatha R, Ramalaxmi BA, Swetha E, Balakrishna N, Mastromarino P. Evaluation du pH vaginal pour la détection de la vaginose bactérienne. The Indian Journal of Medical Research. 2013;138(3):354-9.