Allergies aux colorants IV ou au contraste d’iode

Le colorant intraveineux (IV), qui est un colorant de contraste administré par la veine – également appelé radiocontraste – est largement utilisé aux États-Unis pour diverses études radiologiques, telles que les angiogrammes, les rayons X, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et les scanners de tomographie assistée par ordinateur (CT). Les réactions indésirables à la MCR sont assez courantes, mais les allergies sont plus rares.

Vous serez peut-être surpris d’apprendre que les réactions allergiques à la MCR ne sont pas vraiment de nature allergique, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’anticorps allergique présent qui provoque la réaction. La MCR agit plutôt en libérant directement l’histamine et d’autres produits chimiques des mastocytes.

Types de supports radiocontraste

Les deux principaux types de contraste utilisés sont le contraste iodé (utilisé dans la plupart des scanners CT) et le contraste à base de gadolinium (utilisé dans la plupart des scanners IRM qui utilisent un colorant de contraste). Les deux types sont très différents et ne semblent pas présenter de réaction croisée.

Dans le type de contraste iodé, il existe deux sous-types principaux :

  • Milieux de contraste à haute osmolalité ionique (HOCM)
  • Milieux de contraste non ioniques à faible osmolalité (LOCM)

La LOCM est devenue la forme préférée de colorant IV ces dernières années, en raison de son meilleur bilan de sécurité. Cependant, il est plus cher que le HOCM.

Types de réactions

Ce sont des réactions qui peuvent se produire lorsqu’on vous a administré du RCM :

  • Réactions légères : Elles sont relativement fréquentes, se produisant chez 3 à 15 % des personnes qui les reçoivent. La plupart de ces réactions sont légères et comprennent une sensation de chaleur, des nausées et des vomissements. En général, ces symptômes ne se manifestent que pendant une courte période et ne nécessitent pas de traitement.
  • Réactions modérées : Elles comprennent des vomissements, de l’urticaire et un gonflement importants, et surviennent chez environ 0,02 à 2 % des personnes recevant des MRC. Elles nécessitent fréquemment un traitement.
  • Réactions graves, mettant la vie en danger : Elles comprennent l’anaphylaxie, et se produisent chez 0,04 à 0,02 % des personnes recevant des MRC, avec un taux de mortalité d’une personne sur 170 000.

La probabilité d’une réaction à une LOCM est beaucoup plus faible que celle d’une HOCM, et la probabilité d’une réaction à un produit de contraste à base de gadolinium (tel qu’utilisé en IRM) est encore plus faible.

Facteurs de risque

Ces facteurs semblent exposer les gens à un risque plus élevé de réactions à la MCR :

  • Réactions passées à la MCR
  • Asthme
  • Historique des allergies
  • Historique des maladies cardiaques
  • Antécédents de maladie rénale
  • Prendre des bêta-bloquants
  • Être âgé (risque accru de réactions graves)

Le mythe des fruits de mer

Malgré le mythe populaire, le fait d’être allergique aux fruits de mer et aux crustacés ne vous expose pas à un risque accru de réaction à la MRC. L’allergie aux crustacés est due à la teneur en protéines de ces aliments, et non à leur teneur en iode. En outre, si vous êtes allergique aux nettoyants topiques à l’iode ou aux iodures, vous ne courez pas de risque accru de réaction à la MCR.

Diagnostic

Malheureusement, il n’existe pas de test permettant de diagnostiquer une allergie à la MCR. Les tests cutanés et les tests de radio-allergosorbants (RAST) ne se sont pas avérés utiles pour le diagnostic. Les petites doses de test ne sont souvent pas utiles, avec des rapports de réactions graves, mettant la vie en danger, survenant après l’administration de petites quantités de MCR, ainsi que des réactions graves avec des doses plus importantes de MCR survenant après qu’une personne ait toléré une petite dose de colorant IV.

Traitement

Le traitement d’une réaction aiguë à la MRC est similaire à celui d’une réaction indésirable, quelle qu’en soit la cause. Le traitement peut comprendre de l’épinéphrine injectable et des antihistaminiques, ainsi que l’utilisation de liquides intraveineux pour l’hypotension et le choc.

Il est courant chez les patients ayant des antécédents de réactions pseudo-allergiques non graves à la MCR d’être traités avec une combinaison de corticostéroïdes oraux, comme la prednisone, et d’antihistaminiques, comme la diphenhydramine (Benadryl) avant toute administration future de produit de contraste. Les patients ayant des antécédents de réactions graves doivent éviter les produits de contraste radio, sauf dans des circonstances spécifiques et graves, sous la direction d’un médecin.

Si vous êtes préoccupé par une réaction potentielle à la MCR, parlez à votre médecin des risques et des avantages d’effectuer un test avec la MCR et si des alternatives sont disponibles. Votre médecin pourra peut-être obtenir des informations similaires en effectuant une IRM (qui utilise un produit de contraste à base de gadolinium) plutôt qu’une tomodensitométrie. Si une tomodensitométrie est nécessaire, demandez-lui si la méthode LOCM plutôt que HOCM pourrait être utilisée.

Chez les patients ayant des antécédents de réactions graves, le contraste radio doit être complètement évité, sauf dans des circonstances extrêmes spécifiques sous la supervision d’un médecin

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