La chimiothérapie intrathécale est un type de chimiothérapie qui est administré dans le liquide entre les membranes qui tapissent le cerveau et la moelle épinière. Le liquide qui tapisse cet espace est produit dans les ventricules de votre cerveau et est appelé liquide céphalorachidien ou LCR. Le liquide céphalorachidien sert de tampon, protégeant votre cerveau et votre moelle épinière lors de vos mouvements.
Vue d’ensemble
Il existe des types de leucémie et de lymphome qui se propagent dans le LCR et le système nerveux. Malheureusement, la plupart des médicaments de chimiothérapie sont incapables d’atteindre cette zone à partir du système sanguin. Entre le cerveau et le reste du corps se trouve une couche de membranes connue sous le nom de barrière hémato-encéphalique. Cette barrière existe pour empêcher les toxines qui pourraient autrement endommager le cerveau. Malheureusement, elle empêche également de nombreux médicaments de chimiothérapie d’entrer dans le cerveau.
La chimiothérapie intrathécale peut être utilisée :
- Pour traiter le cancer qui s’est propagé au LCR
- Pour éviter que le cancer ne se propage au LCR
Les symptômes de la propagation de votre cancer à votre LCR peuvent inclure
- Maux de tête
- Difficultés d’élocution
- Saisies
- Changements dans votre vision, tels que la double vision
- La pensée change
À quoi s’attendre
La chimiothérapie intrathécale peut être administrée soit par une ponction lombaire (spinal tap), soit par un réservoir implanté dans le cuir chevelu.
Ponction
lombaire : Si vous souffrez d’un type de leucémie ou de lymphome qui a tendance à se propager au système nerveux, il est probable que vous ayez subi une ponction lombaire, ou rachicentèse, dans le cadre de votre diagnostic. Cette intervention est très similaire à celle que vous subirez lors d’une chimiothérapie intrathécale. Votre oncologue ou votre hématologue effectuera une ponction lombaire et injectera la chimiothérapie directement dans votre LCR pour tuer les cellules cancéreuses.
Réservoir d’Ommaya
: Si vous avez besoin d’un certain nombre de ces types de traitements, votre médecin peut décider de placer un « réservoir d’Ommaya » dans votre cuir chevelu. Ce réservoir comporte un petit cathéter qui pénètre dans le liquide qui entoure votre cerveau. Les médicaments de chimiothérapie peuvent être administrés par le biais du réservoir Ommaya, et vous n’aurez plus besoin de ponctions lombaires. Les réservoirs Ommaya restent en place tout au long de votre traitement et vous pouvez les emporter chez vous en toute sécurité.
Après votre traitement
Une fois l’injection terminée, votre médecin vous fera allonger pendant un certain temps afin de permettre à la chimiothérapie d’atteindre toutes les zones où circule le LCR. Si vous avez subi une ponction lombaire, vous serez également maintenu à plat sur le dos pendant un certain temps afin de réduire le risque de développer un mal de tête au niveau de la colonne vertébrale après l’intervention.
Quand faut-il appeler le médecin ?
Si vous avez reçu ce traitement en ambulatoire, vous devez contacter votre prestataire de soins si vous vous développez :
- Une fièvre avec une température supérieure à 100F
- Des étourdissements ou un mal de tête qui ne veut pas disparaître
- Douleur dans la colonne vertébrale
- Engourdissement, picotement ou changement de sensation dans les bras ou les jambes
- Difficulté à marcher
Les types de leucémie et de lymphome qui propagent le système nerveux peuvent être difficiles à traiter. Les cellules cancéreuses peuvent vivre et se multiplier, éventuellement sans être détectées dans le LCR où la chimiothérapie traditionnelle ne peut pas les atteindre. Afin de traiter et de prévenir ce phénomène, les médecins administrent une chimiothérapie intrathécale pour tuer les cellules cancéreuses.
Sources des articles (certains en anglais)
- Goodman, M. Chimiothérapie : Principes d’administration. Dans Yarbro, C., Frogge, M., Goodman, M., Groenwald, S. eds(2000) Cancer Nursing : Principles and Practice 5th ed Jones and Bartlett : Sudbury, MA.
- Norden A., Hocherg, E., et E. Hocherb. Treatment, Prognosis, and Prophylaxis If Secondary Central Nervous System Lymphoma. Mise à jour. Mis à jour le 16/03/02.