Les blessures à la tête peuvent causer des dommages au crâne, au cuir chevelu ou au cerveau. Le cerveau repose à l’intérieur du crâne, protégé par un coussin de tissu mou appelé méninges. Il existe plusieurs types de traumatismes crâniens, et il est important d’en connaître les signes.
Fracture du crâne
Les blessures à la tête sont généralement dues à un traumatisme contondant ou pénétrant de la tête. Le crâne ne doit pas nécessairement être fracturé, mais peut l’être. Si le crâne est mou lorsqu’on le touche, ou s’il manque, la victime a une fracture ouverte ou enfoncée du crâne. Si l’on soupçonne une fracture du crâne, appelez immédiatement le 911.
D’autres signes de fracture du crâne sont le sang ou le liquide clair qui s’écoule des oreilles ou du nez, et les ecchymoses autour des deux yeux ou derrière les oreilles.
Blessure à la tête fermée
Un traumatisme crânien fermé est une lésion du cerveau à l’intérieur d’un crâne intact. Une blessure au cerveau provoque un gonflement, qui augmente rapidement la pression à l’intérieur du crâne (pression intracrânienne). L’augmentation de la pression provoque des dommages plus importants au cerveau, ce qui entraîne un gonflement plus important, etc. Les types de traumatismes crâniens fermés les plus courants sont les suivants :
- Commotion cérébrale : Une blessure à la tête qui peut entraîner un manque de conscience pendant quelques minutes ou quelques heures.
- Hématome épidural : caillot sanguin qui se forme sous le crâne mais sur la dure-mère, la couverture qui entoure le cerveau.
- Hématome sous-dural : caillot sanguin qui se forme sous le crâne et la dure-mère, mais à l’extérieur du cerveau.
- Hématome intracérébral : Contusion ou hématome sur le cerveau.
- Augmentation de la pression intracrânienne : Augmentation de la pression du liquide céphalo-rachidien entourant le cerveau à l’intérieur du crâne.
Les traumatismes crâniens fermés vont de moins graves (commotion cérébrale) à très graves, voire mortels (hématome épidural). La seule façon de faire la différence est de passer un scanner, qui permet d’examiner le cerveau et le crâne à l’aide de rayons X.
Signes et symptômes
Une victime frappée avec un objet contondant doit être surveillée pour détecter les signes et symptômes d’une blessure à la tête fermée. Si une victime d’un traumatisme crânien contondant présente l’un des éléments suivants, appelez immédiatement le 911 :
- Perte de conscience au moment de la blessure (mise KO)
- Perte de mémoire à court terme (la victime répète sans cesse les questions)
- Impossible de réveiller la victime de son sommeil
- Confusion
- Vomissements
- Étourdissements
- Une pression artérielle très élevée
- Un pouls très lent
Premiers secours
Dans tous les cas de blessures à la tête et au cou, il est vital de ne pas bouger le cou de la victime. Soutenez la tête de la victime dans la position où vous l’avez trouvée. Les os de la colonne vertébrale (vertèbres) peuvent être blessés par le mouvement de la tête lors d’un traumatisme. Les os cassés ou déplacés de la colonne vertébrale peuvent couper ou exercer une pression sur les nerfs de la moelle épinière, entraînant une paralysie temporaire ou permanente et une perte de sensibilité.
Les vomissements peuvent entraîner des problèmes au niveau des voies respiratoires de la victime. Si la victime commence à vomir et est inconsciente, placez-la en position de récupération pour laisser les vomissements s’écouler de sa bouche.
C’est un mythe que les victimes de traumatismes crâniens fermés doivent être maintenues éveillées. Si une victime de traumatisme crânien ne présente aucun des signes ou symptômes d’un traumatisme crânien fermé ou d’une fracture du crâne, il n’y a aucune raison de la garder éveillée. Une fois endormie, il faut réveiller la victime environ 30 minutes après son endormissement pour s’assurer qu’elle peut être réveillée. Si vous n’arrivez pas à réveiller une victime d’un traumatisme crânien fermé 30 minutes après l’endormissement, appelez immédiatement le 911.
Sources des articles (certains en anglais)
- Henry MC, Stapleton ER. EMT Soins préhospitaliers. 3e éd. 2004. Mosby/Jems