C’est probablement une bonne chose que les tests de dépistage du HPV soient de plus en plus courants. Cependant, de nombreuses femmes essaient maintenant de comprendre ce que signifie être positive au virus du papillome humain (VPH).
Il n’est pas surprenant, vu la façon dont les médias parlent du HPV, que les femmes supposent souvent qu’un diagnostic positif signifie qu’elles vont certainement avoir un cancer du col de l’utérus.
Or, ce n’est pas du tout le cas. Les recherches montrent que si le HPV peut causer 3 % de tous les cancers chez les femmes et 2 % de tous les cancers chez les hommes, très peu de personnes atteintes de HPV recevront un jour un diagnostic de cancer.
Comment le VPH est-il diagnostiqué ?
Ce que signifie un résultat positif
L’infection par le HPV est responsable de la plupart, sinon de la totalité, des cas de cancer du col de l’utérus. Aux États-Unis, 79 millions d’Américains, la plupart à la fin de l’adolescence et au début de la vingtaine, sont actuellement infectés par le HPV.
Le HPV est également responsable de verrues génitales et d’autres formes de cancer chez les femmes et les hommes (y compris le cancer de l’anus). Cependant, la plupart des femmes infectées par le HPV ne développeront jamais de verrues et encore moins de cancer du col de l’utérus.
Parmi les 10 % restants qui sont positifs au VPH, la plupart finiront par se débarrasser de leur infection. Seul un faible pourcentage des autres femmes développera par la suite un résultat anormal significatif au test de Papanicolaou, sans parler du cancer du col de l’utérus.
Parmi les facteurs associés à la persistance du HPV, on peut citer
- La souche de HPV impliquait
- si des contraceptifs oraux sont utilisés
- Si la femme est une fumeuse active
Si le test de dépistage du VPH est positif, cela indique la nécessité d’un suivi régulier. Cela est particulièrement vrai si vous avez également un frottis anormal.
Le test Pap permet de détecter les signes précoces d’un cancer du col de l’utérus, connu sous le nom de dysplasie cervicale. Le fait de se tenir au courant de vos dépistages permet de repérer et de traiter rapidement tout changement anormal, généralement par une simple procédure ambulatoire.
En fin de compte, un test HPV positif n’est pas une raison de paniquer. Il se peut même que vous n’ayez pas besoin de subir un test de Pap plus d’une fois par an. Oui, votre risque de contracter un cancer du col de l’utérus est plus élevé que celui d’une personne non infectée par le VPH, mais il reste assez faible.
Que dois-je faire si mon partenaire est atteint du VPH ?
À propos du vaccin contre le VPH
Il existe actuellement plusieurs vaccins anti-papillomavirus sur le marché. Compléter la série complète de vaccins est un moyen de réduire considérablement votre risque d’être infecté par le HPV.
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) recommandent la vaccination contre le HPV pour les garçons et les filles de 11 à 12 ans (et dès 9 ans). La vaccination est également recommandée pour toute personne jusqu’à l’âge de 26 ans si elle n’est pas déjà vaccinée. Les personnes présentant un risque accru peuvent se faire vacciner jusqu’à l’âge de 45 ans.
Bien qu’aucun de ces vaccins ne protège contre tous les types de VPH, ils ciblent les souches à haut risque connues pour provoquer le cancer. Il s’agit notamment des types 16 et 18 du HPV, les deux souches responsables de 80 % de tous les cas de cancer du col de l’utérus.
Il a été démontré que l’efficacité du vaccin dure 10 ans ou plus, en particulier lorsque le vaccin est administré à des femmes jeunes.
9 choses que vous ne saviez pas sur le HPV
Sources des articles (certains en anglais)
- Institut national du cancer. HPV et cancer. Mis à jour le 8 octobre 2019.
- Centres de contrôle et de prévention des maladies. Infection génitale par le VPH – fiche d’information. Mise à jour le 20 août 2019.
- Castellsagué, Xavier & Munoz, Nubie. (2003). Chapitre 3 : Cofacteurs dans la cancérogenèse du papillomavirus humain – Rôle de la parité, des contraceptifs oraux et du tabagisme. Journal de l’Institut national du cancer. Monographies. 2003. 20-8. 10.1093/oxfordjournals.jncimonographs.a003477.
- Gargano, J, Meites, Elissa, Watson, M, Unger, E, Markowitz, L. Chapitre 5 : Human papillomavirus (HPV). Dans : Manuel de surveillance du VPD. Washington DC : Centers for Disease Control and Prevention ; 2017.
- Centers for Disease Control and Prevention (Centres de contrôle et de prévention des maladies). Vaccination des garçons et des filles. Mis à jour le 15 août 2019.
- Centers for Disease Control and Prevention (Centres de contrôle et de prévention des maladies). Sécurité et efficacité du vaccin contre le VPH. Mis à jour le 22 novembre 2016.
Lectures complémentaires
- Louvanto K, Rintala MA, Syrjänen KJ, Grénman SE, Syrjänen SM. Persistance génotype-spécifique des infections génitales du papillomavirus humain (HPV) chez les femmes, suivie pendant 6 ans dans l’étude finlandaise sur le HPV familial. J Infect Dis. 2010 Aug 15;202(3):436-44.
- Nielsen A, Kjaer SK, Munk C, Osler M, Iftner T. Persistance de l’infection à haut risque par le papillomavirus humain dans une cohorte de femmes danoises. J Med Virol. 2010 Apr;82(4):616-23.
- Schwarz TF, Galaj A, Spaczynski M, Wysocki J, Kaufmann AM, Poncelet S, Suryakiran PV, Folschweiller N, Thomas F, Lin L, Struyf F. Ten-year immune persistence and safety of the HPV-16/18 AS04-adjuvanted vaccine in females vaccinated at 15-55 years of age. Cancer Med. 2017 5 oct. doi : 10.1002/cam4.1155.