Il n’y a rien de plus paisible qu’un enfant qui dort – surtout lorsqu’il s’agit d’un bambin turbulent en état de veille – mais de combien de temps les enfants de 2 ans ont-ils besoin pour dormir ? Quels changements se produisent dans le sommeil des tout-petits qui peuvent contribuer aux batailles à l’heure du coucher ? Découvrez leurs besoins en matière de sommeil, leurs insomnies et comment faciliter la transition grâce à un comportement parental cohérent.
Comment le sommeil change chez les tout-petits
Si vous avez un enfant de 2 ans, vous savez que c’est une période passionnante de croissance et de développement dans leur jeune vie. De la même manière, le sommeil de votre enfant de 2 ans peut commencer à changer. Le sommeil des nourrissons est très différent de celui des tout-petits ou des enfants plus âgés, et les enfants de 2 ans sont en plein milieu de cette transition.
Une autre façon de voir les choses est de penser que votre tout-petit commencera à passer une à deux heures de plus éveillé dans la journée. Cela peut se produire avec des siestes plus courtes, des heures de coucher plus tardives, ou – surtout – avec les réveils matinaux redoutables des parents.
Lorsque votre enfant est prêt à entrer à l’école maternelle, la durée du sommeil peut encore diminuer pour atteindre 11 à 12 heures au total. La plupart des enfants ne font plus de sieste à l’école maternelle.
Il est important de se rappeler qu’il s’agit là de moyennes et que chaque enfant est unique. Si on lui donne la possibilité de se reposer suffisamment, votre enfant répondra facilement à ses besoins en matière de sommeil. Les adultes ne peuvent que rêver de dormir aussi bien.
Conflit autour du sommeil
Au fur et à mesure de cette transition, il n’est pas rare que de nouveaux conflits surgissent entre les parents et les enfants de bonne volonté. Si l’enfant se sent somnolent plus tard, il peut y avoir une plus grande résistance à l’heure du coucher.
L’enfant peut reconnaître que vous êtes parti, mais que vous n’êtes pas parti (idée appelée « permanence de l’objet »). Comme vous êtes juste dans la pièce voisine, l’enfant peut réclamer à voix haute de l’attention, un verre, une autre histoire et la résolution d’une litanie d’autres besoins non satisfaits. Lorsque cela persiste, cela peut contribuer à un état appelé insomnie comportementale.
La lutte supplémentaire peut se produire lors des siestes de jour. Lorsque l’envie de dormir s’estompe, la sieste devient un moment de jeu rempli de bavardages, de rires et même (en cas de désaccord) de cris et de pleurs.
Les parents ont peut-être déjà bénéficié d’un répit pendant la journée, et lorsqu’il disparaît soudainement, un conflit s’ensuit. Les enfants peuvent également être réticents à manquer des activités. Heureusement, la plupart des enfants continueront à faire la sieste au moins jusqu’à l’âge de 3 ou 4 ans, et la cohérence avec un temps de repos quotidien programmé peut être utile.
En outre, certains enfants sont craintifs et contrariés par l’anxiété de la séparation. Celle-ci atteint son maximum à environ 18 mois et peut se manifester par la peur d’être laissé seul, surtout la nuit. Pendant la journée, elle est observée avec une réticence à interagir avec des étrangers.
L’anxiété peut être accrue en raison des craintes nocturnes. Les jeunes enfants peuvent être très imaginatifs et l’obscurité peut se peupler de créatures, de monstres et de méchants pour un enfant créatif. Cela se manifeste rarement par des cauchemars récurrents.
Le moyen le plus rapide d’endormir votre enfant après un effondrement
Autres impacts sur le sommeil
Il peut y avoir d’autres changements dans la vie d’un jeune enfant qui peuvent avoir un impact sur son sommeil. Habituellement, vers l’âge de 3 ans, un enfant passe d’un berceau à un « grand lit ». Ce nouvel espace lui est peu familier et peut prendre un certain temps pour s’y adapter.
Sans les dispositifs de retenue des barrières latérales, il est désormais possible de sortir du lit en rampant. Cela nécessite également un certain entraînement pour renforcer les bons comportements. Il peut être nécessaire de mettre la chambre à l’épreuve des tout-petits et une porte ou une barrière fermée peut être nécessaire pour garder l’enfant enfermé (au moins au début).
De nombreux tout-petits travaillent également à l’apprentissage de la propreté. Bien que la continence ne survienne pas avant l’âge de 3 ans (et souvent plus tard), le processus peut commencer chez les enfants de 2 ans. Les enfants peuvent se réveiller et avoir besoin d’utiliser le pot, en appelant à l’aide.
Ils deviennent plus conscients de l’inconfort et de l’association négative d’une couche mouillée ou souillée. Avec la prise de conscience et l’indépendance croissantes, des ajustements doivent être faits.
Il est également fréquent que les tout-petits aient un nouveau frère ou une nouvelle sœur dans le ménage. Cela peut compliquer l’emploi du temps de chacun et peut engendrer de l’anxiété à mesure que le changement et les perturbations sont pris en compte. Heureusement, les jeunes enfants bénéficient d’une éducation et d’attentes cohérentes.
Routines cohérentes pour l’heure du coucher
Il peut s’agir d’un moment important pour développer de bonnes habitudes de sommeil chez les enfants, y compris des routines pour le coucher. Les besoins en sommeil des jeunes enfants évoluant, il est important de tenir compte d’une certaine variation dans l’horaire de sommeil.
Cependant, les enfants (et les adultes) réagissent par un sommeil optimal lorsque l’horaire du sommeil est très régulier. Cela devrait s’appliquer à l’heure du coucher, à l’heure du réveil et à l’heure de la sieste quotidienne. Une routine à l’heure du coucher aide à renforcer et à faciliter la transition vers le sommeil.
Essayez de minimiser l’exposition à la lumière et aux écrans (tels que la télévision, les ordinateurs et les tablettes) le soir avant le coucher.
La lumière peut rendre l’endormissement plus difficile et l’activité liée aux écrans peut être trop stimulante. Faites plutôt la transition vers le sommeil avec un bain ou la lecture de livres avant de vous coucher.
En renforçant un horaire régulier et en adhérant à des attentes cohérentes, il devient plus facile pour les tout-petits de surmonter les transitions qui se produisent à la fois dans le sommeil et dans la vie. Si vous avez du mal à endormir votre enfant, consultez un pédiatre ou un spécialiste du sommeil pour connaître les interventions qui pourraient vous être utiles dans votre situation.
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