Ostéochondrite disséquante (OCD) du genou

Young woman suffering from pain in knee, close up

L’ostéochondrite disséquante, souvent appelée en abrégé TOC, est une affection qui provoque un relâchement du cartilage et de l’os qui le soutient. Le TOC se produit le plus souvent dans l’articulation du genou, bien qu’il puisse également se produire dans d’autres articulations, notamment la cheville et le coude.

La cause du TOC n’est pas bien comprise. Ce qui se produit chez les patients atteints de TOC est que le flux sanguin vers l’os autour d’une surface articulaire devient anormal. De nombreux chercheurs ont émis des hypothèses quant à la raison de cette perturbation du flux sanguin, et on pense qu’elle est liée à un stress répétitif ou même à une lésion traumatique de l’os. Lorsque le flux sanguin vers l’os diminue, le cartilage qui y est attaché peut se détacher de l’os.

Comment le TOC affecte le cartilage articulaire

Un cartilage articulaire normal est important pour avoir une articulation qui se plie en douceur et sans douleur. Lorsque le cartilage est endommagé, un certain nombre de problèmes peuvent survenir. Dans une articulation de genou normale, une couche de cartilage de plusieurs millimètres d’épaisseur recouvre uniformément les surfaces osseuses. Le cartilage normal est lisse et glissant et fermement fixé à l’os sous-jacent.

Les patients atteints de TOC développent un flux sanguin anormal vers l’os qui entoure l’articulation. L’absence de flux sanguin normal endommage l’os qui soutient la couche de cartilage. L’os peut alors se fragmenter et le cartilage se détacher de sa fixation normalement ferme.

La lésion du TOC (« lésion » désigne le cartilage et tout os attaché au fragment de cartilage) peut se détacher et se détacher de la surface articulaire. Des symptômes plus graves peuvent apparaître lorsqu’un fragment de cartilage flotte autour de l’articulation.

Symptômes du trouble obsessionnel-compulsif du genou

Les symptômes du TOC sont notamment les suivants :

  • Douleurs articulaires
  • Gonflement du genou
  • Verrouillage des genoux
  • L’instabilité de l’articulation

Traitement du TOC du genou

Un certain nombre de facteurs doivent être pris en compte pour déterminer le meilleur traitement du TOC.

Considérations

  • Âge du patient : le facteur de pronostic le plus important est l’âge du patient. Les patients qui ont des plaques de croissance ouvertes (enfants et adolescents) ont un bien meilleur pronostic pour guérir un TOC grâce à des traitements chirurgicaux et non chirurgicaux.
  • Taille et localisation : Les fragments plus gros et les fragments dans les parties plus critiques de l’articulation sont généralement traités de manière plus agressive avec des options chirurgicales.
  • Degré de fragmentation/détachement : Les fragments de TOC sont classés comme étant stables ou instables, selon la probabilité que le fragment se sépare de l’os. Les fragments instables qui sont plus susceptibles de se séparer sont le plus souvent réparés chirurgicalement. Les fragments stables ont plus de chances de guérir avec un traitement moins invasif.

Traitement non chirurgical

En fonction de la combinaison des facteurs, votre chirurgien orthopédiste peut recommander un traitement. Lorsqu’un fragment de TOC est susceptible de guérir, un traitement non chirurgical peut être efficace.

Bien que votre médecin puisse recommander de la glace, des médicaments anti-inflammatoires et d’autres traitements des symptômes, la partie essentielle du traitement non chirurgical consiste à reposer l’articulation pour permettre la guérison. Cela implique de limiter l’activité et peut signifier l’utilisation de béquilles pour limiter le poids sur l’articulation.

Traitement chirurgical

L’objectif du traitement chirurgical est de parvenir à une surface cartilagineuse stable de l’articulation. Si l’on pense que le fragment peut guérir, votre médecin essaiera très probablement de réparer la lésion du TOC, généralement en utilisant des vis ou des broches pour maintenir le fragment en place. Les vis et les broches modernes sont fabriquées dans un matériau bioabsorbable (plutôt qu’en métal) afin de ne pas causer de problèmes futurs au cartilage articulaire.

Si la probabilité de guérison est faible, le cartilage détaché sera retiré du genou et le traitement sera axé sur la stimulation de la croissance de nouveau cartilage dans le vide à la surface de l’articulation.

Méthodes de stimulation de la croissance du nouveau cartilage

Il existe plusieurs façons d’essayer de stimuler la croissance de nouveaux cartilages, et chacune présente des avantages et des inconvénients :

  • Microfracture : Une microfracture est pratiquée pour stimuler la circulation sanguine dans la zone endommagée, ce qui peut permettre la guérison du cartilage. Ce traitement est rarement utilisé pour les TOC juvéniles car il ne tient pas la route dans le temps.
  • OATS/transfert de cartilage : Les procédures de transfert de cartilage déplacent le cartilage et l’os des zones de l’articulation qui n’ont pas besoin de cartilage vers la zone endommagée.
  • Implantation de chondrocytes autologues (ICA) : L’IAC est une procédure qui consiste à cultiver des cellules de cartilage en laboratoire, puis à insérer le cartilage nouvellement cultivé dans la zone endommagée.

Sources des articles (certains en anglais)

  1. Chambers HG, et al. Diagnostic et traitement de l’ostéochondrite de Dissecans. J Am Acad Orthop Surg. Mai 2011 vol. 19 no. 5 297-306.
  2. Milewski M, Shea K, Nepple J. Research in Osteochondritis Dissecans of the Knee : 2016 Update. Le Journal de la chirurgie du genou. 2016;29(07):533-538. doi:10.1055/s-0036-1586723
  3. Sanders TL, Pareek A, Johnson NR, et al. Nonoperative Management of Osteochondritis Dissecans of the Knee : Progression to Osteoarthritis and Arthroplasty at Mean 13-Year Follow-up. Orthop J Sports Med. 2017;5(7):2325967117704644. doi:10.1177/2325967117704644
  4. Hareng MJ, Knudsen ML, Macalena JA. Réduction ouverte, greffe osseuse et fixation interne de l’ostéochondrite dissécane lésion du genou. JBJS Essent Surg Tech. 2019;9(3):e23. doi:10.2106/JBJS.ST.18.00035
  5. Winthrop Z, Pinkowsky G, Hennrikus W. Traitement chirurgical de l’ostéochondrite dessicans du genou. Curr Rev Musculoskelet Med. 2015;8(4):467-75. doi:10.1007/s12178-015-9304-9
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