Un respirateur, également connu sous le nom d’appareil respiratoire, est un dispositif médical qui fournit de l’oxygène à un patient lorsqu’il est incapable de respirer par lui-même. Le respirateur pousse doucement l’air dans les poumons et lui permet de sortir comme le font généralement les poumons lorsqu’ils en sont capables.
Un ventilateur est nécessaire lors de toute intervention chirurgicale nécessitant une anesthésie générale. Il arrive également qu’un ventilateur soit nécessaire après l’opération, car le patient peut ne pas être capable de respirer par lui-même immédiatement après l’intervention.
Pendant l’intervention chirurgicale
L’anesthésie générale fonctionne en paralysant temporairement les muscles du corps. Cela inclut les muscles qui nous permettent d’inspirer et d’expirer. Sans ventilateur, il serait impossible de respirer pendant l’anesthésie générale.
La plupart des patients sont sous respirateur pendant l’opération, puis un médicament est administré pour arrêter l’anesthésie. Une fois l’anesthésie terminée, le patient est capable de respirer par lui-même et on le retire du respirateur.
Après l’intervention chirurgicale
Un ventilateur est nécessaire lorsque le patient est incapable de respirer suffisamment bien pour fournir de l’oxygène au cerveau et au corps.
Certains patients, en raison d’une blessure ou d’une maladie, ne peuvent pas respirer suffisamment bien après l’opération pour être retirés du respirateur. Cela peut être dû à un mauvais fonctionnement des poumons avant l’opération, ce qui peut se produire lorsque les patients ont des dommages aux poumons causés par une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
Les patients qui fument sont plus nombreux à avoir besoin d’un ventilateur plus longtemps après l’intervention chirurgicale.
Cela se produit également lorsque le patient est trop malade pour respirer par lui-même. Cela peut être dû à un traumatisme (tel qu’un accident de voiture mettant la vie en danger), à une infection ou à un autre problème. Un patient qui était sous respirateur avant l’opération restera probablement sous respirateur après l’opération jusqu’à ce qu’il soit suffisamment rétabli pour bien respirer par lui-même.
Certaines opérations exigent que le patient soit sous respirateur pendant une courte période après l’opération dans le cadre du plan. Par exemple, les patients ayant subi une chirurgie à cœur ouvert sont généralement maintenus sous respirateur jusqu’à ce qu’ils se réveillent suffisamment pour lever la tête de leur oreiller et puissent suivre des ordres simples.
On ne leur donne pas de médicament pour arrêter l’anesthésie, mais on laisse celle-ci se dissiper d’elle-même, et le patient est retiré du respirateur lorsqu’il est prêt à respirer par lui-même.
Intubation
Pour être placé sur un respirateur, le patient doit être intubé. Cela signifie qu’il faut placer un tube endotrachéal dans la bouche ou le nez et l’introduire dans les voies respiratoires.
Ce tube est muni d’un petit joint gonflable qui est gonflé pour maintenir le tube en place. Le ventilateur est fixé au tube et le respirateur fournit des « respirations » au patient.
Qu’est-ce que l’intubation et pourquoi est-elle pratiquée ?
Sédation
Si un patient est sous respirateur après une opération, des médicaments lui sont souvent administrés pour le mettre sous sédatif. Cela est fait parce qu’il peut être dérangeant et irritant pour le patient d’avoir un tube endotrachéal en place et de sentir le ventilateur pousser l’air dans les poumons.
L’objectif est de maintenir le patient calme et confortable sans le sédater au point qu’il ne puisse plus respirer par lui-même et soit retiré du respirateur.
Sevrage
Le sevrage est le terme utilisé pour le processus de retrait d’une personne du ventilateur. La plupart des patients opérés sont retirés du respirateur rapidement et facilement. On peut leur fournir une petite quantité d’oxygène nasal pour faciliter le processus, mais ils sont généralement capables de respirer sans difficulté.
Les patients qui ne peuvent pas être retirés du respirateur immédiatement après l’opération peuvent avoir besoin d’un sevrage, processus au cours duquel les réglages du respirateur sont ajustés pour permettre au patient d’essayer de respirer par lui-même, ou pour que le respirateur fasse moins de travail et le patient plus. Cette opération peut être effectuée pendant des jours, voire des semaines, ce qui permet au patient d’améliorer progressivement sa respiration.
La pression positive continue des voies aériennes (CPAP) est un réglage du respirateur qui permet aux patients de faire le travail de respiration avec le respirateur disponible pour les aider si le patient ne va pas bien.
Un essai de CPAP, c’est-à-dire que le patient est placé sur le réglage CPAP pendant une période déterminée, peut être utilisé pour déterminer si le patient peut tolérer d’être retiré du respirateur.
Certains patients qui sont sous respirateur pendant une période prolongée peuvent être sous CPAP pendant la journée, et bénéficier d’une assistance respiratoire complète pendant la nuit afin de pouvoir se reposer complètement et continuer à guérir sans être épuisés par le travail de respiration.
Extubation
L’extubation est le processus d’ablation de la trompe endotrachéale. Au cours de ce processus, l’infirmière retire l’air du joint gonflé du tube et libère les attaches ou le ruban adhésif qui maintient le tube en place. Le tube est ensuite retiré délicatement de la bouche ou du nez du patient.
À ce stade, il est capable de respirer par lui-même et le respirateur n’est plus en mesure de lui fournir une assistance respiratoire. La plupart des patients reçoivent de l’oxygène pour les aider dans ce processus, soit au moyen d’un masque, soit par voie nasale.
La plupart des patients toussent pendant le processus d’extubation, mais ce n’est généralement pas douloureux.
De nombreux patients se plaignent d’un mal de gorge après avoir été intubés. Des sprays pour la gorge, des pastilles ou des médicaments anesthésiants peuvent donc être utilisés si le patient les tolère et s’ils peuvent être utilisés en toute sécurité.
Soins aux patients
Les soins aux personnes sous respirateur consistent souvent à prévenir l’infection et l’irritation de la peau. Ces patients se trouvent presque toujours dans une unité de soins intensifs (USI) et font l’objet d’une surveillance et d’une attention constantes.
Du ruban adhésif ou une sangle est utilisé pour maintenir le tube endotrachéal en place, celui-ci est changé lorsqu’il est sale et le tube est régulièrement déplacé d’un côté de la bouche à l’autre. Le déplacement du tube est fait pour éviter l’irritation de la peau et la rupture du tube par frottement contre les tissus de la bouche.
Les soins buccaux sont fréquemment effectués pour prévenir les infections. La bouche étant souvent sèche, elle est nettoyée et humidifiée pour protéger les dents et réduire les bactéries nocives qui pourraient se frayer un chemin jusqu’aux poumons et provoquer une pneumonie.
Les sécrétions buccales sont aspirées de la bouche pour éviter qu’elles ne s’écoulent dans les poumons et ne provoquent une pneumonie. Les sécrétions des poumons sont aspirées car le patient ne pourra pas les cracher lorsqu’il sera sous respirateur.
Les patients qui ont besoin d’un respirateur sont souvent trop malades ou trop faibles pour se repositionner, c’est pourquoi le fait de se retourner fréquemment fait également partie des soins de routine.
Les traitements respiratoires sont régulièrement dispensés par le personnel de thérapie respiratoire ou de soins infirmiers, pour aider à maintenir les voies respiratoires ouvertes, à fluidifier les sécrétions qui peuvent être présentes et à traiter toute affection pulmonaire que le patient pourrait avoir.
Soins de longue durée
Une sonde endotrachéale ne doit pas être laissée en place plus de quelques semaines car elle peut éventuellement causer des dommages permanents aux cordes vocales ou à la trachée et rendre le sevrage du ventilateur plus difficile.
Pour les patients qui ne peuvent pas être sevrés du ventilateur ou qui sont censés être sous ventilateur à long terme, une trachéotomie peut être nécessaire. Une ouverture est créée chirurgicalement dans le cou et le ventilateur y est fixé, plutôt que de fonctionner par le tube placé dans la bouche.
Les patients sont souvent transférés dans un établissement de soins actifs de longue durée (LTAC) qui fournit des soins sous respirateur. Ces établissements disposent souvent d’unités où le sevrage des ventilateurs est leur spécialité, et le processus d’aide au patient pour réapprendre à respirer efficacement fait partie des soins quotidiens.
Sources des articles (certains en anglais)
- Ahmed SM, Athar M. Ventilation mécanique chez les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique et d’asthme bronchique. Indian J Anaesth. 2015;59(9):589-598. doi:10.4103/0019-5049.165856
- Lorenzo Ball, Paolo Pelosi, Ventilation peropératoire et assistance respiratoire postopératoire, BJA Education, Volume 17, numéro 11, novembre 2017, pages 357-362. doi : 10.1093/bjaed/mkx025
- Blanc AC. Ventilation mécanique à long terme : Stratégies de gestion. Soins respiratoires. 2012;57(6):889-899. doi:10.4187/respcare.01850
Lectures complémentaires
- Quels sont les risques liés à la présence d’un ventilateur ? Institut national du cœur, des poumons et du sang. Consulté en septembre 2015. http://www.nhlbi.nih.gov/health/health-topics/topics/vent/risks