Aperçu de la polyménorrhée et des saignements utérins anormaux

La polyménorrhée décrit une anomalie du cycle menstruel dans laquelle une femme subit des saignements réguliers à des intervalles de moins de 21 jours.

Pour mettre les choses en perspective, un cycle menstruel normal pour une femme adulte dure de 21 à 37 jours.

En faisant des recherches sur le terme « polyménorrhée » ou « cycle menstruel court », vous avez peut-être rencontré le mot « saignement utérin anormal ». En effet, le terme « polyménorrhée » (et d’autres termes associés à des schémas menstruels anormaux) sont généralement regroupés sous ce terme générique.

A woman writing on a calendar

Vue d’ensemble des saignements utérins anormaux

Selon l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG), un saignement utérin anormal est défini comme un saignement de l’utérus dont la régularité, le volume, la fréquence ou la durée sont anormaux. Les saignements peuvent être aigus ou chroniques et surviennent chez les femmes non enceintes.

Outre la polyménorrhée, les saignements utérins anormaux peuvent avoir d’autres causes :

  • Oligoménorrhée : Durée du cycle menstruel supérieure à 37 jours.
  • Aménorrhée: Aucune période pendant six mois.
  • Ménorragie : saignements abondants pendant les règles.
  • Métorrhagie : saignement ou tachetures entre vos règles.
  • Ménométrorragie: saignements menstruels de plus longue durée qui surviennent à des intervalles imprévisibles.
  • Saignements post-ménopausiques : Saignement qui survient plus de 12 mois après le dernier cycle menstruel d’une femme.
  • Saignementpost-coïtal: Saignement ou tachetures après un rapport sexuel.

Causes possibles de la polyménorrhée et d’autres types de SAU

Il existe de nombreuses causes possibles de saignements utérins anormaux, c’est pourquoi il est important de consulter votre médecin. En plus de l’établissement d’un historique médical complet, votre gynécologue procédera à un examen physique pour inspecter votre vagin, votre col de l’utérus, votre utérus et vos ovaires.

Parfois, des examens seront demandés, comme un test de grossesse, des analyses sanguines, une échographie transvaginale, une hystéroscopie ou une biopsie de l’endomètre (lorsqu’un minuscule morceau de tissu est prélevé de votre utérus et examiné au microscope).

Quelques causes potentielles de l’AUB

Problèmes structurels :

Les fibromes, les polypes, l’endométriose, l’hyperplasie endométriale ou certains cancers (par exemple, le cancer de l’utérus) sont des exemples de problèmes anatomiques qui peuvent être à l’origine de vos saignements menstruels anormaux.

Déséquilibres hormonaux :

Diverses anomalies hormonales peuvent conduire à un déséquilibre hormonal, comme un dysfonctionnement de la thyroïde, des surrénales ou de l’hypophyse. Le syndrome des ovaires polykystiques est une cause assez courante et survient lorsque les ovaires d’une femme produisent de grandes quantités d’hormones mâles (appelées androgènes).

Troubles hémorragiques :

Les troubles de la coagulation comme la maladie de von Willebrand ou les affections de la moelle osseuse (par exemple, la leucémie) sont d’autres possibilités.

Médicaments :

Certains médicaments peuvent affecter les saignements utérins, comme les stéroïdes, les chimiothérapies, les anticoagulants ou certains produits à base de plantes et d’espions. Certaines méthodes de contrôle des naissances, comme les dispositifs intra-utérins ou les pilules contraceptives, peuvent provoquer des saignements anormaux.

Infections :

Les infections sexuellement transmissibles (par exemple, la chlamydia ou la gonorrhée) peuvent entraîner une inflammation de l’utérus et des saignements anormaux.

Maladies du corps entier :

Les maladies du foie ou des reins, l’anorexie, l’obésité ou les changements rapides de poids peuvent entraîner des saignements menstruels anormaux.

Comprendre la polyménorrhée

Après avoir effectué un examen approfondi et les tests nécessaires, il se peut que votre médecin ne trouve rien d’anormal à la fréquence accrue de vos menstruations. En d’autres termes, pour certaines femmes, un cycle menstruel plus court que la moyenne est normal, et le « pourquoi » précis reste incertain.

Dans ce cas, un traitement peut ne pas être nécessaire, bien que votre médecin puisse vouloir vous surveiller pour détecter une anémie, c’est-à-dire lorsque votre corps ne peut pas produire suffisamment d’hémoglobine pour reconstituer vos cellules sanguines après la perte de sang menstruel. Les symptômes de l’anémie comprennent une peau pâle, une faiblesse, une fatigue, des étourdissements et un essoufflement.

Si vous êtes anémique à cause d’une polyménorrhée ou si vous êtes gênée par vos cycles menstruels fréquents, votre médecin peut vous recommander un contraceptif hormonal combiné pour allonger les intervalles entre les saignements. Une autre option consiste à utiliser une méthode contraceptive qui arrête temporairement le flux menstruel ou qui rend les saignements très légers, comme Mirena, Depo-Provera ou Nexplanon.

Outre la réduction du flux menstruel, votre médecin peut vous recommander un changement de régime alimentaire ou des compléments en fer.

Enfin, il est important de consulter votre médecin si vous subissez un changement dans votre cycle menstruel.

Vous pouvez essayer de suivre vos règles avant votre rendez-vous, en utilisant soit une application sur votre téléphone, soit un calendrier. En plus de noter les dates de vos saignements, il est utile de noter la gravité des saignements (légers, moyens ou abondants).

Sources des articles (certains en anglais)

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  3. Collège américain des obstétriciens et gynécologues. Saignements utérins anormaux. Mis à jour en mars 2017.
  4. Hickey M, Karthigasu K, Agarwal S. Saignements utérins anormaux : un regard sur le syndrome des ovaires polykystiques. Santé des femmes (Lond). 2009;5(3):313-24. doi:10.2217/whe.09.20
  5. Nebgen DR, Rhodes HE, Hartman C, Munsell MF, Lu KH. Saignements utérins anormaux comme symptôme d’un cancer hématologique. Obstet Gynecol. 2016;128(2):357-363. doi:10.1097/AOG.0000000000001529
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