Rapport VEMS/VFC en spirométrie : Utilisations, procédure, résultats

Le rapport VEMS/VFC est une mesure de la quantité d’air que vous pouvez expirer avec force de vos poumons. Le VEMS, ou volume expiratoire forcé en une seconde, est le volume d’air expiré avec effort dans ce laps de temps. La CVF, ou capacité vitale forcée, est la quantité d’air pouvant être expirée avec effort en une respiration complète. Également connu sous le nom d’indice de Tiffeneau-Pinelli, le rapport VEMS/VFC est souvent utilisé dans le diagnostic et le traitement des maladies pulmonaires obstructives telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Elderly male patient using spirometer device

Objectif du test

Une fois que votre médecin a déterminé que vous souffrez d’une affection pulmonaire, il évalue souvent votre rapport VEMS/VFC afin d’identifier le principal type d’affection dont vous pourriez souffrir et, plus précisément, s’il est de nature restrictive ou obstructive.

Lesaffections restrictives (comme la fibrose pulmonaire) affectent la capacité d’inhalation, tandis que les affections obstructives

(comme l’asthme et la BPCO) affectent la capacité d’exhalaison.

Le ratio lui-même est un outil de diagnostic plus indicatif que les deux mesures seules.

Il peut également être utilisé pour surveiller votre maladie à long terme, en particulier si vous souffrez d’une maladie obstructive comme l’asthme. Mesurer votre ratio VEMS/VFC à intervalles réguliers peut aider à évaluer l’efficacité du traitement ou l’évolution de votre maladie.

Le VEMS/VCF n’est qu’une des nombreuses mesures prises avec un spiromètre. Le test peut être effectué dans le cabinet de votre médecin et dure environ 45 minutes.

À quoi s’attendre d’un test de spirométrie

Risques et contre-indications

La spirométrie est un test très sûr et non invasif qui consiste à respirer dans un tube fixé à un mètre qui mesure le débit et la force de l’air. Cependant, vous pouvez vous sentir étourdi ou essoufflé si vous soufflez trop fort, ou vous pouvez commencer à tousser.

Les personnes atteintes d’asthme courent un faible risque de faire une crise d’asthme pendant le test, et il y a également un léger risque que la respiration à l’effort puisse provoquer des problèmes respiratoires graves mais temporaires. Toutefois, comme le test est effectué sous surveillance médicale, votre praticien pourra vous aider à gérer toute situation qui pourrait survenir.

Contre-indications

Si vous présentez l’une des conditions suivantes, un test de spirométrie n’est pas recommandé :

  • Douleurs thoraciques, accident vasculaire cérébral récent ou crise cardiaque
  • Affaissement du poumon (pneumothorax)
  • Une opération récente des yeux, de la poitrine ou de l’abdomen, car une respiration profonde pourrait affecter la pression dans ces zones
  • Anévrisme (bombement d’un vaisseau sanguin) dans le cerveau, la poitrine ou l’abdomen
  • Infection respiratoire actuelle ou récente ou tuberculose

Interprétation des résultats

Les médecins peuvent utiliser différents tests pour déterminer la gravité de votre BPCO. La spirométrie est un test qui permet de mesurer la fonction pulmonaire en analysant la force de votre respiration.

En mesurant le VEMS et la CVF par spirométrie, la quantité d’air que vous expirez en une seconde est enregistrée, ainsi que la quantité totale d’air que vous êtes capable d’expirer. Le rapport entre ces deux valeurs est ensuite évalué sur la base de la CVF calculée pour votre âge, votre taille et votre poids. Le rapport est exprimé en pourcentage : le pourcentage de la CVF expirée en une seconde.

Diminution de la CVF avec un ratio VEM/VCF proportionnel

Si votre CVF est réduite mais que le ratio VEM1/VFC est normal, cela indique un schéma restrictif

. Un rapport normal est de 70 à 80 % chez les adultes et de 85 % chez les enfants.

Les problèmes pulmonaires restrictifs peuvent être ceux dans lesquels le tissu pulmonaire lui-même est endommagé, ou lorsque la structure d’une personne est incapable de respirer aussi profondément que la normale. En voici quelques exemples :

  • Fibrose pulmonaire, telle que la fibrose pulmonaire idiopathique, une cicatrisation des poumons de cause incertaine.
  • Lesmalformations de la poitrine telles que la scoliose ou les cicatrices de la paroi thoracique
  • Lesrésultats d’une chirurgie du cancer du poumon, telle qu’une lobectomie ou une pneumonectomie
  • Infections et maladies inflammatoires telles que la pneumonie, la tuberculose, la sarcoïdose, la silicose et l’amiantose
  • Lestroubles neurologiques tels que la sclérose latérale amyotrophique (SLA, ou maladie de Lou Gehrig)
  • Épanchementpleural, dans lequel du liquide s’accumule dans la zone située entre les poumons et la paroi thoracique
  • Ascites : L’accumulation de liquide dans l’abdomen due à une maladie du foie ou à un cancer de l’abdomen peut provoquer un schéma restrictif en limitant la capacité à prendre une respiration profonde.

Diminution du rapport VEMS/VFC

Si votre ratio VEMS/VFC est diminué, cela correspond à un schéma obstructif

.

Généralement, ce diagnostic est atteint si le VEMS/VCF est inférieur ou égal à 70 % chez l’adulte et inférieur à 85 % chez l’enfant. Les dommages aux voies respiratoires et/ou la constriction des voies respiratoires sont indicatifs de conditions telles que :

  • Asthme
  • BPCO, y compris la bronchite chronique, l’emphysème et la bronchectasie
  • Bronchiolite

Évaluation de la gravité

Si le rapport VEMS/VFC est anormal, il est important de passer à l’étape suivante, qui consiste à classer l’anomalie pour déterminer la gravité de l’affection. L’American Thoracic Society a établi des directives spécifiques à cet effet :

Résultats anormaux du VEMS et de la CVF
Ratio FEV1/FVC Gravité de la condition
> 70% Mild
60 à 69 %. Modéré
50 à 59 % des cas Modérément grave
35 à 49 %. Sévère
Très grave

Suivi

Si un schéma restrictif est observé, les médecins recommanderont généralement des tests complets de la fonction pulmonaire pour mieux caractériser votre maladie pulmonaire. Si un schéma obstructif est constaté, l’étape suivante consiste généralement à recommander un traitement avec un bronchodilatateur, un médicament qui aide à réduire la constriction des voies respiratoires.

Si vous êtes traité pour une maladie pulmonaire obstructive, votre médecin surveillera très probablement vos progrès en vérifiant à nouveau votre rapport VEMS/VFC. Si le rapport s’améliore avec un bronchodilatateur, cela signifie que l’obstruction est au moins partiellement réversible. C’est généralement le cas pour des affections telles que l’asthme. Si le ratio ne s’améliore pas avec un bronchodilatateur, il peut être irréversible, comme c’est souvent le cas dans la BPCO.

Le rapport VEMS/VFC n’est qu’un des nombreux tests qui peuvent aider à diagnostiquer votre affection pulmonaire spécifique. Il est facile de se laisser prendre par un « bon » ou un « mauvais » résultat, mais considérez qu’il ne s’agit que d’un petit élément d’information utilisé pour évaluer votre maladie. Votre médecin examinera également votre état de santé général, votre mode de vie et d’autres facteurs afin d’évaluer votre état de manière approfondie et de vous proposer un plan de traitement adapté à vos besoins.

Sources des articles (certains en anglais)

  1. Johnson JD, Theurer WM. Une approche progressive de l’interprétation des tests de fonction pulmonaire. Médecin
  2. de famille. 2014;89(5):359-66.

  3. Coates AL, Graham BL, Mcfadden RG, et al. Spirometry in primary care. Can Respir J

. 2013;20(1):13-21. doi:10.29262/ram.v66i1.536

Lectures complémentaires

2015. 94(47):e2089. doi:10.1097%2FMD.0000000000002089

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