EMTALA, la loi sur les traitements médicaux d’urgence et le travail

Hospital emergency department

En 1986, le gouvernement fédéral américain a adopté le Emergency Medical Treatment and Labor Act (EMTALA). Cette loi oblige tout hôpital qui accepte des paiements de Medicare à fournir des soins à tout patient qui arrive dans son service d’urgence pour y être soigné, indépendamment de la citoyenneté du patient, de son statut juridique aux États-Unis ou de sa capacité à payer les services. L’EMTALA s’applique aux soins ambulanciers et hospitaliers.

EMTALA a été développé pour lutter contre le « dumping des patients », la pratique consistant à refuser de traiter des personnes qui n’ont pas la capacité de payer pour les services de santé. Elle garantit que les personnes qui n’ont pas les moyens ne seront pas refusées aux soins médicaux d’urgence. La plupart des hôpitaux américains participent à Medicare, de sorte que la loi couvre en fait pratiquement tous les hôpitaux.

L’EMTALA fait partie de la Consolidated Omnibus Budget Reconciliation Act (COBRA) et relève du Center for Medicare Services (CMS).

Obligations légales des hôpitaux en vertu de la loi EMTALA

    1. Examens médicaux de dépistage: Toute personne arrivant aux urgences d’un hôpital doit subir des examens médicaux de dépistage afin de déterminer si elle se trouve en situation d’urgence médicale. La loi stipule également que ces examens doivent être effectués indépendamment de la situation financière ou de l’assurance du patient, par ordre de priorité basé uniquement sur les besoins médicaux. L’EMTALA a des définitions légales de l' »état d’urgence médicale » et du terme « stabilisé ». En outre, le CMS indique que cette exigence s’applique à tout établissement qui fournit des services d’urgence, et pas seulement aux salles d’urgence désignées. Si l’examen médical de dépistage révèle qu’il n’y a pas de problème médical d’urgence, ils ne sont pas tenus de fournir un traitement supplémentaire.
    2. Stabiliser ou transférer: S’il existe une urgence médicale, l’état du patient doit être traité pour le stabiliser ou pour le transférer dans un établissement approprié. Les urgences ne peuvent pas simplement renvoyer chez lui un patient dont l’état est susceptible de se détériorer davantage. Le patient doit être informé de tout transfert et donner son consentement. Un patient renvoyé chez lui dans un état instable ou envoyé dans un hôpital qui ne dispose pas des installations nécessaires pour traiter son état pourrait avoir un recours légal dans le cadre de l’EMTALA.
    3. Les hôpitaux sont tenus d’accepter les transferts pour les services spécialisés : Il s’agit d’une pratique de transfert inverse, où les hôpitaux disposant d’unités spécialisées, comme une unité de soins aux brûlés, n’acceptent que les patients ayant la capacité de payer. En vertu de l’EMTALA, ils doivent prendre tout transfert approprié. Toutefois, la loi leur accorde une clause de sauvegarde. Ils doivent accepter le transfert s’ils en ont la capacité. S’ils n’ont pas de lits libres ou s’ils sont déjà en déroutement d’ambulance, ils ne doivent pas accepter de transfert. Cependant, s’ils disent à un hôpital qui demande un transfert qu’ils sont pleins mais que le patient leur est quand même envoyé (dumping), ils doivent traiter le patient à son arrivée. Ils peuvent signaler à l’hôpital d’envoi une violation de l’EMTALA plus tard.

    L’EMTALA ne fournit pas de soins gratuits

    Si les hôpitaux sont tenus d’examiner et de traiter les patients dans le cadre de l’EMTALA, leurs services ne sont pas gratuits. Ils peuvent facturer le patient et le poursuivre en justice pour des factures impayées. Ils n’ont pas besoin de fournir des soins ambulatoires après la sortie de l’hôpital, mais ils doivent les orienter vers des cliniques et des programmes qui peuvent les fournir à un coût réduit ou gratuitement. Les hôpitaux ne peuvent pas refuser de traiter les patients se présentant sous EMTALA qui leur doivent déjà de l’argent.

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