Types de gouttes oculaires en vente libre pour les allergies

Les allergies oculaires sont causées par des allergènes présents dans l’air qui entrent en contact avec l’œil et déclenchent une réponse immunitaire. Les gens peuvent ressentir les symptômes d’une allergie oculaire de façon périodique, saisonnière ou tout au long de l’année. Les symptômes comprennent des démangeaisons, des rougeurs et des larmoiements, mais peuvent également se traduire par des poches, une sensibilité à la lumière et une sensation de brûlure.

A man itching his eyes at work

Gouttes oculaires en vente libre à court terme

Il existe un certain nombre de gouttes ophtalmiques en vente libre qui procurent un excellent soulagement à court terme. La plupart contiennent un décongestionnant topique tel que la naphazoline utilisée dans le Visine et d’autres marques en vente libre.

Selon les recommandations de l’American College of Allergies, Asthma, and Immunology (ACAAI), l’utilisation à long terme de la naphazoline augmente le risque d’une affection connue sous le nom de conjonctivite médicamenteuse. Plutôt que de soulager les rougeurs et les irritations, cette affection peut augmenter les symptômes et entraîner une plus grande dépendance aux gouttes pour les yeux.

Gouttes oculaires en vente libre à long terme

Il existe également des gouttes ophtalmiques en vente libre qui peuvent être utilisées pendant de plus longues périodes. Il s’agit notamment du ketotifen, commercialisé sous des marques telles que Zaditor et Alaway.

Contrairement à la naphazoline, le kétotifène ne contient pas de décongestionnant mais combine plutôt un antihistaminique et un stabilisateur de mastocytes. Cette double action supprime l’histamine (la substance chimique responsable des symptômes d’allergie) tout en empêchant les mastocytes de produire de l’histamine supplémentaire.

Un collyre similaire, appelé Patanol (olopatadine), est également disponible sur ordonnance. Elle est généralement réservée aux personnes qui souffrent de crises fréquentes et peut nécessiter deux semaines d’utilisation avant que les effets de la drogue ne se fassent pleinement sentir.

Conseils pour faire face

Si les médicaments sont certainement un moyen de gérer une allergie oculaire, il existe d’autres mesures pratiques qui peuvent aider :

  • Évitez de vous frotter les yeux, car cela peut aggraver les symptômes.
  • Appliquez une compresse froide pour soulager le gonflement et l’irritation des yeux.
  • Utilisez des larmes artificielles pour laver les allergènes des yeux.
  • Évitez les lentilles de contact et le maquillage des yeux pendant un épisode aigu.
  • Essayez de rester à l’intérieur autant que possible pendant la saison des allergies. De plus, gardez vos fenêtres fermées et utilisez un climatiseur dans la voiture plutôt que d’ouvrir une bouche d’aération ou une fenêtre.

Si les symptômes persistent ou s’aggravent malgré les interventions, envisagez de prendre rendez-vous avec un ophtalmologue pour voir s’il y a d’autres causes possibles à votre état.

Options d’immunothérapie

En revanche, si vous souffrez d’allergies tout au long de l’année, il peut être utile de consulter un allergologue. Ce médecin spécialiste peut effectuer une série de tests pour identifier les allergènes spécifiques auxquels vous réagissez.

Ce faisant, le médecin pourra vous prescrire une série de piqûres contre l’allergie afin de vous désensibiliser à certains éléments déclencheurs. Il existe même des médicaments d’immunothérapie sublinguale (gouttes contre l’allergie) qui peuvent aider à prévenir ou à minimiser les réactions allergiques.

Sources des articles (certains en anglais)

  1. American College of Allergy, Asthma & Immunology. Allergie oculaire.
  2. Kidd M, McKenzie SH, Steven I, Cooper C, Lanz R ; Groupe d’étude australien sur le kétotifène. Efficacité et sécurité des gouttes oculaires de Ketotifen dans le traitement de la conjonctivite allergique saisonnière. Br J Ophthalmol. 2003;87(10):1206-1211. doi:10.1136/bjo.87.10.1206
  3. Uchio E. Traitement de la conjonctivite allergique avec des gouttes oculaires de chlorhydrate d’olopatadine. Clin Ophthalmol. 2008;2(3):525-531. doi:10.2147/opth.s3294
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