L’auto-identification dans la communauté des sourds

Dans la culture des sourds, les gens utilisent deux orthographes différentes du mot « sourd » :

  • Big Deaf, dans lequel une personne s’identifie comme un membre de la communauté sourde
  • Petit sourd, car une personne est sourde mais ne s’identifie pas comme faisant partie de la communauté

Aussi arbitraire que cela puisse paraître, il y a une différence.

Définitions

En général, les sourds « petits d » ne s’associent pas avec les autres membres de la communauté des sourds. Ils peuvent s’efforcer de s’identifier aux personnes entendantes, en ce qui concerne leur perte auditive, uniquement en termes médicaux.

Certains peuvent également perdre progressivement leur audition et ne pas encore s’intégrer à la culture sourde.

En revanche, les personnes sourdes « big D » s’identifient comme culturellement Sourdes et ont une forte identité Sourde. Ils sont souvent assez fiers d’être Sourds.

Il est fréquent que les personnes sourdes « big D » fréquentent des écoles et des programmes pour sourds. Les « petits D » sourds ont tendance à avoir été intégrés et n’ont peut-être pas fréquenté une école pour sourds.

Lorsqu’ils écrivent sur la surdité, de nombreux écrivains utilisent un D majuscule pour faire référence à certains aspects de la culture des sourds. Ils utiliseront un « d » minuscule lorsqu’ils parleront uniquement de la perte d’audition. Certains utilisent simplement « d/Sourd ».

Bien que le but du « grand D » et du « petit D » soit différent, la désignation peut indiquer comment mener une action de sensibilisation, comment orienter les déboursements de services et comment interagir de manière appropriée avec une personne, quelle que soit son identité.

Exemples

La communauté des sourds et des malentendants a sa propre culture, et c’est un sujet de débat légitime. Dans certains scénarios, on trouve généralement une personne utilisant soit le « grand D », soit le « petit D ».

Trois scénarios courants peuvent illustrer ce fait.

Scénario 1 :

un homme est totalement sourd, ne peut pas lire sur les lèvres et utilise le langage des signes. Il est marié à une personne entendante et ne s’associe pas avec d’autres personnes sourdes. Cette personne serait probablement « petite d » malgré une perte totale de l’ouïe et la dépendance à la langue des signes pour la communication.

Scénario 2 :

une femme est totalement sourde, peut lire sur les lèvres et communique oralement. Elle est mariée à un autre sourd oral et socialise principalement avec d’autres sourds oraux.

Malgré le refus d’utiliser la langue des signes, cette personne pencherait probablement vers le « grand D ». Cela s’explique par le fait qu’elle fréquente principalement d’autres personnes sourdes, même si la méthode de communication n’est pas la langue des signes.

Scénario 3 :

une troisième personne est médicalement malentendante et peut parler au téléphone, mais choisit d’utiliser la langue des signes – ASL – comme principal moyen de communication. Elle est également active dans les organisations et les événements de la communauté des sourds et est fière d’être malentendante.

Cette personne serait probablement un « grand D » en raison de son attitude envers la perte d’audition et de sa forte identification avec la communauté des sourds.

Quelles sont les causes de la perte auditive ?

Point de vue personnel

Demandez à n’importe quelle personne sourde ce qu’elle préfère et elle aura probablement une réponse. Certains sont plus passionnés que d’autres et beaucoup ont changé d’avis au fil des ans.

Par exemple, les personnes sourdes qui ont grandi oralement et sont allées dans des écoles pour entendants ont passé leurs jeunes années comme « petits d ». Plus tard, ils ont peut-être étudié dans un collège pour sourds, sont devenus plus sociables dans la communauté des sourds et ont commencé à s’orienter vers le « grand D ».

De nombreuses personnes utilisent la communauté sourde élargie comme un indicateur de leur propre identité. D’autres ne considèrent pas la surdité comme une caractéristique déterminante.

Quelle que soit la manière dont on l’identifie, le « grand D » et le « petit D » sont simplement des points de référence plutôt qu’un moyen d’inclusion ou d’exclusion. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. Il s’agit de la façon dont vous vous percevez et des liens que vous établissez dans l’ordre social.

Les personnes sourdes sont-elles handicapées ?

Sources des articles (certains en anglais)

  1. Association nationale des sourds. Communauté et culture – Foire aux questions. 2019.
Retour haut de page