La mini-laparotomie (également appelée mini-lap) est l’une des trois méthodes les plus courantes de ligature des trompes. Ces formes électives de contraception chirurgicale sont souvent appelées « ligature des trompes ». Les autres techniques comprennent la laparotomie et la laparoscopie.
Le mini-lap est une forme moins invasive de laparotomie. Elle implique une incision plus petite et est pratiquée au moment de l’accouchement ou juste après. La laparotomie, en revanche, est pratiquée à tout moment et nécessite une incision plus grande car les trompes de Fallope sont moins accessibles.
La troisième option, la laparoscopie, est une procédure chirurgicale sophistiquée au cours de laquelle un dispositif à fibres optiques est inséré à travers la paroi abdominale par une incision en trou de serrure. Il s’agit d’une procédure peu invasive qui peut souvent être pratiquée en ambulatoire.
Comparaison entre la mini-laparotomie et la laparoscopie
Le mini-lap est une procédure courante dont on sait qu’elle est sûre et efficace pour prévenir les futures grossesses en empêchant les ovules d’une femme d’atteindre les trompes de Fallope où a lieu la fécondation.
Elle présente plusieurs avantages par rapport à la laparoscopie dans la mesure où elle nécessite un équipement moins sophistiqué et moins de compétences pour être pratiquée, et où elle peut être effectuée à l’hôpital soit immédiatement après l’accouchement, soit avant la sortie de l’hôpital. Le plus souvent, elle est pratiquée dans les 48 heures qui suivent l’accouchement.
Les complications d’un mini-lap sont légèrement plus importantes que celles d’une laparoscopie, mais dans les deux cas, elles sont relativement rares. Si elles surviennent, elles ont tendance à être associées à la grossesse elle-même plutôt qu’à l’intervention.
Comment se déroule l’opération
De nombreux chirurgiens préfèrent pratiquer une ligature des trompes peu après l’accouchement. En effet, vous êtes déjà à l’hôpital et votre paroi abdominale est détendue. De plus, la grossesse pousse le haut de votre utérus près du nombril où l’incision serait faite. Cela permet d’accéder plus facilement aux trompes de Fallope.
Pour une mini-laparotomie, on vous administrera une anesthésie générale ou régionale (le plus souvent une péridurale). L’opération se déroulera ensuite selon les étapes suivantes :
- Le chirurgien pratiquera une petite incision visible juste sous l’ombilic.
- Les trompes de Fallope seront ensuite remontées et retirées de l’incision.
- Les trompes seront ensuite remises en place et l’incision sera fermée par des points de suture.
La plupart des femmes se rétablissent en quelques jours ou plus si l’incision est importante. Les complications sont rares, mais peuvent inclure une infection (interne et au niveau de l’incision) et la séparation des tubes noués.
Risque de grossesse à la suite d’une mini-laparotomie
Les chances de devenir enceinte après une ligature des trompes sont de 1,2/1 000 pendant les deux premières années et de 7,5/1 000 sur sept à douze ans, ce qui en fait un moyen de contraception très efficace. Bien que les chances soient faibles, une femme peut devenir enceinte après une mini-laparotomie si les conditions suivantes sont réunies
- L’opération ne parvient pas à fermer le passage dans l’une des trompes de Fallope ou dans les deux.
- Les trompes de Fallope repoussent ensemble.
- Une recanalisation se produit, entraînant la formation d’un nouveau passage qui permet à l’ovule et au spermatozoïde de se rencontrer.
- La femme était déjà enceinte lorsque l’opération a été pratiquée.
Devenir enceinte après une mini-laparotomie comporte un risque accru de grossesse extra-utérine, une condition dans laquelle le fœtus se développe en dehors de l’utérus (le plus souvent dans une trompe de Fallope).
La grossesse extra-utérine est une maladie grave qui, si elle n’est pas traitée, peut entraîner la rupture des trompes de Fallope, une hémorragie interne, un choc et même la mort. Les symptômes comprennent l’arrêt des menstruations, les saignements vaginaux, les étourdissements, les douleurs aux épaules et de fortes douleurs abdominales ou pelviennes.
Une grossesse extra-utérine symptomatique est considérée comme une urgence médicale nécessitant des soins immédiats.
Sources des articles (certains en anglais)
- Kumar A, Pearl M. Mini-Laparotomie versus Laparoscopie pour les affections gynécologiques. Journal of Minimally Invasive Gynecology. 2014;21(1):109-114. doi:10.1016/j.jmig.2013.06.008
- Date SV, Rokade J, Mule V, Dandapannavar S. Échec de la stérilisation féminine : Revue sur une décennie et sa corrélation clinicopathologique. Int J Appl Basic Med Res. 2014;4(2):81-85. doi:10.4103/2229-516X.136781
- Malacova E, Kemp A, Hart R, Jama-Alol K, Preen DB. Le risque à long terme de grossesse extra-utérine varie en fonction de la méthode de stérilisation des trompes : une étude portant sur l’ensemble de la population. Fertilité et stérilité. 2014;101(3):728-734. doi:10.1016/j.fertnstert.2013.11.127
Lectures complémentaires
- Daniels, K. ; Daugherty, J. ; Jones, J. ; et Mosher, W. « Current Contraceptive Use and Variation by Selected Characteristics Among Women Aged 15-44 : United States, 2011-2013 ». Rapports sur les statistiques nationales de santé. 2014;86.
- Moss C, Isley MM.« Stérilisation : A Review and Update« . Cliniques d’obstétrique et de gynécologie d’Amérique du Nord. 2015 ; 42(4):713-24. doi:10.1016/j.ogc.2015.07.003.
- Patil E, Jensen JT. Mise à jour sur les options de contraception permanente pour les femmes. Opinion actuelle en obstétrique et gynécologie. 201527(6):465-470 ; doi:10.1097/GCO.0000000000000213