Le syndrome de Coffin-Lowry est un trouble neurologique rare caractérisé par une déficience intellectuelle légère à profonde, ainsi que par des retards de croissance et de coordination motrice. Généralement plus graves chez les hommes, les personnes atteintes présentent des caractéristiques faciales distinctives telles qu’un front proéminent et des yeux largement espacés et inclinés vers le bas, un nez court et large et des mains douces avec des doigts courts. Dans de nombreux cas, les personnes atteintes présentent une courbure anormale de la colonne vertébrale, un manque de stature et une microcéphalie (tête anormalement petite).
Symptômes
Les symptômes du syndrome de Coffin-Lowry, qui ont tendance à être plus graves chez les hommes, deviennent plus importants avec l’âge. Il s’agit notamment des symptômes suivants
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- Déficience intellectuelle : L’étendue de ce symptôme va d’une déficience intellectuelle légère à profonde, certaines personnes atteintes de cette maladie ne développant jamais de capacités d’élocution.
- Caractéristiques faciales générales : Particulièrement marquées chez les hommes et plus visibles à la fin de l’enfance, les personnes atteintes du syndrome de Coffin-Lowry ont un front proéminent, des yeux largement espacés et inclinés vers le bas, un nez plus court et plus large, ainsi qu’une bouche plus large avec des lèvres plus épaisses.
- Des mains larges et douces : Cette maladie se caractérise également par des mains larges et douces, avec des doigts courts et effilés.
- Épisodes de chute induits par les stimuli : Survenant pendant l’enfance ou l’adolescence chez certaines personnes, certains patients atteints de cette affection peuvent s’effondrer en réaction à des sons ou des bruits forts.
- Courbure de la colonne vertébrale : De nombreuses personnes atteintes du syndrome de Coffin-Lowry présentent une scoliose (courbure latérale) ou une cyphose (arrondi vers l’extérieur) de la colonne vertébrale.
- Microcéphalie : Une tête de taille anormalement petite – microcéphalie – est un symptôme fréquent.
- Anomalies squelettiques : Les personnes atteintes de ce syndrome peuvent présenter une double articulation, un gros orteil raccourci, des os faciaux plus épais, un raccourcissement des os plus longs et un sternum pointu ou enfoncé.
- Perte de la masse musculaire : Une mauvaise formation de la musculature est souvent observée chez les personnes atteintes du syndrome de Coffin-Lowry.
- Spasticité progressive : Elle est définie comme la contraction de certains groupes de muscles, un problème qui peut s’aggraver avec le temps.
- Apnée du sommeil : Un symptôme fréquemment enregistré de cette affection est l’apnée du sommeil, qui consiste en des ronflements et/ou des problèmes de respiration pendant le sommeil.
- Risque accru d’accident vasculaire cérébral : Il est prouvé que la population des personnes atteintes du syndrome de Coffin-Lowry présente un risque accru d’accident vasculaire cérébral dangereux, en raison des interruptions du flux sanguin vers le cerveau.
- Augmentation de la mortalité : Des études ont montré que les personnes atteintes de cette maladie peuvent finir par avoir une espérance de vie considérablement réduite.
Comme indiqué ci-dessus, ces symptômes sont très variables, certains étant beaucoup plus prononcés que d’autres.
Causes
Le syndrome de Coffin-Lowry est une maladie congénitale due à des mutations dans l’un des deux gènes spécifiques du chromosome X : RPS6KA3 et RSK2. Ces gènes aident à réguler la signalisation entre les cellules du corps, en particulier celles qui sont impliquées dans l’apprentissage, la formation de la mémoire à long terme et la durée de vie globale des cellules nerveuses. De plus, il a été établi qu’ils aident à contrôler la fonction d’autres gènes, de sorte qu’une mutation peut entraîner un effet de cascade. En fin de compte, cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer le mécanisme exact de cette mutation en relation avec le syndrome.
Notamment, cette affection suit ce qu’on appelle un « schéma dominant lié au X », ce qui signifie que le gène RPS6KA3 ou RSK2 affecté se trouve sur le chromosome X (un des deux chromosomes liés au sexe). Une seule mutation du gène suffit à provoquer le syndrome de Coffin-Lowry, d’où sa « dominance ». Dans ce schéma d’héritage, les pères atteints du syndrome ne peuvent pas le transmettre à leurs fils (puisque les fils reçoivent un chromosome Y du père, leur chromosome X venant de leur mère). Une majorité de cas – entre 70 et 80 % – se présente chez ceux qui n’ont pas d’antécédents familiaux du syndrome.
Diagnostic
Le diagnostic initial du syndrome de Coffin-Lowry implique l’évaluation des caractéristiques physiques ; les médecins rechercheront les caractéristiques physiques endémiques de la maladie, tout en notant d’autres problèmes de développement et des déficiences. Ce travail initial est ensuite facilité par des techniques d’imagerie du cerveau, généralement des rayons X ou une IRM. Le diagnostic peut être confirmé par un test de génétique moléculaire, qui consiste à prélever un échantillon de la joue pour déterminer la présence et l’activité de RPS6KA3 et RSK2. Cela varie légèrement selon les sexes et, notamment, ces tests ne peuvent que confirmer un diagnostic suspecté. Un faible pourcentage des personnes atteintes ne présentent aucune mutation détectable.
Traitement
Il n’existe pas de traitement unique et standard pour cette maladie ; les approches du syndrome de Coffin-Lowry sont plutôt basées sur le type et la gravité des symptômes. Les personnes atteintes doivent subir régulièrement des tests de santé cardiaque, d’audition et de vision.
En outre, des médicaments antiépileptiques peuvent être prescrits pour les épisodes de chute induite par un stimulus, et les personnes présentant ces symptômes peuvent devoir porter un casque. En outre, une thérapie physique ou même une chirurgie peut être nécessaire pour traiter la courbure de la colonne vertébrale associée à la maladie, car celle-ci peut éventuellement avoir un impact sur la capacité respiratoire et la santé cardiaque.
Pour prendre en charge les aspects intellectuels et développementaux de cette maladie, des approches de physiothérapie et d’ergothérapie, ainsi qu’un enseignement spécialisé, peuvent également être très utiles. En outre, le conseil génétique – dans le cadre duquel un médecin parle à une famille du risque d’hériter de maladies congénitales comme celle-ci – est souvent recommandé.
Coping
Il ne fait aucun doute qu’un état avec une telle cascade d’effets laisse un lourd fardeau. Selon la gravité du cas du syndrome de Coffin-Lowry, le traitement peut devenir un processus continu et intense. Les membres de la famille des personnes touchées devront jouer un rôle important de soutien et d’empathie. Cela dit, avec un soutien et une intervention appropriés, les personnes atteintes peuvent atteindre une bonne qualité de vie. La thérapie et les groupes de soutien peuvent également être bénéfiques pour les familles des personnes vivant avec le syndrome.
Le syndrome de Coffins-Lowry est difficile car il n’existe pas de remède unique et établi pour le traiter. Les principales approches, comme indiqué ci-dessus, consistent à gérer les effets et les symptômes, ce qui nécessite des soins et un dévouement. L’assumer signifie être proactif et engagé ; c’est s’armer de connaissances et d’un savoir pour soi-même et ses proches, et c’est trouver le bon type d’aide médicale. Cela implique également la volonté de communiquer et d’être clair avec les soignants, la famille et les personnes atteintes.
La bonne nouvelle est que la compréhension de ce syndrome – ainsi que de toutes les maladies congénitales – progresse rapidement et que les options de traitement s’élargissent. Le fait est qu’aujourd’hui, nous sommes mieux équipés que jamais pour faire face aux cas de syndrome de Coffin-Lowry. Et à chaque avancée, les perspectives s’éclairent de plus en plus.
Sources des articles
- Instituts nationaux de la santé. Syndrome de Coffin-Lowry. Référence génétique à domicile. Publié en 2016.
- Organisation nationale pour les maladies rares. Syndrome de Coffin-Lowry. Publié en 2018.
- Rogers R, Abidi F. Syndrome de Coffin-Lowry – Conditions. Publié en 2018.
Lectures complémentaires
- National Institutes of Health. Syndrome de Coffin-Lowry. Genetics Home Reference. Publié en 2016.