La tachycardie supraventriculaire (TSV) est une catégorie d’arythmies cardiaques rapides qui prennent naissance dans les cavités auriculaires du cœur. (« Supraventriculaire » signifie simplement « au-dessus des ventricules »).
Il existe plusieurs types de SVT, mais pour une personne atteinte de SVT, elles ont toutes tendance à se ressentir de la même manière. Elles produisent généralement des palpitations et souvent des étourdissements, et bien qu’elles ne mettent presque jamais la vie en danger, tout type de SVT peut être assez difficile à tolérer.
Bien que les symptômes de tous les types de SVT soient similaires, il existe des différences importantes en matière de traitement. Ainsi, lorsqu’un médecin traite une personne atteinte de SVT, il est important de déterminer de quel type de SVT il s’agit. Les SVT sont divisées en deux grandes catégories : les SVT « réentrantes » et les SVT « automatiques ».
SVT rentrante
La plupart des personnes atteintes de SVT sont nées avec une connexion électrique supplémentaire dans le cœur. Ces connexions supplémentaires forment un circuit électrique potentiel.
Dans certaines conditions, l’impulsion électrique du cœur peut être « piégée » dans ce circuit et tourner autour et autour de lui en permanence. À chaque tour, un nouveau battement de cœur est généré, produisant une tachycardie. Le type de tachycardie produit par ces connexions supplémentaires est appelé tachycardie réentrante.
Les types les plus courants de tachycardie rentrante
Les noms donnés aux différents types de SVT rentrants peuvent prêter à confusion, mais l’essentiel est que les noms indiquent où se trouve la connexion supplémentaire dans le cœur. Les variétés les plus courantes de SVT sont énumérées ici. Cliquez sur le lien pour en savoir plus sur les caractéristiques spécifiques de chaque type :
- La tachycardie nodale rétinienne atrioventriculaire, ou TNRT, est à l’origine d’environ 60 % de toutes les TSV.
- La tachycardie atrioventriculaire réciproque, ou AVRT, un type de SVT qui inclut le syndrome de Wolff-Parkinson-White (WPW). L’AVRT est responsable d’environ 30 % de toutes les SVT.
- La tachycardie nodale réentrante sinusale, ou SNRT, est responsable de moins de 5 % des SVT.
- La tachycardie rentrante intra auriculaire, ou TRI, est également responsable de moins de 5 % des TSV.
Bien que les options de traitement pour tous ces types de tachycardie rentrante comprennent à la fois des procédures d’ablation et des médicaments, le « meilleur » traitement dépend dans une large mesure du type spécifique.
Tachycardies automatiques
Un type de SVT n’est pas causé par des connexions électriques supplémentaires dans le cœur. Ce type de SVT est appelé « SVT automatique ».
Normalement, le rythme cardiaque est contrôlé par des impulsions électriques produites par les cellules du « pacemaker » du cœur, situées dans le nœud sinusal.
Mais dans la SVT automatique, les cellules situées à un autre endroit des oreillettes commencent à produire leurs propres impulsions électriques, plus rapidement que le nœud sinusal, prenant ainsi le contrôle du rythme cardiaque et produisant une SVT automatique.
Les SVT automatiques sont beaucoup moins courantes que les SVT rentrantes. Elles ne surviennent généralement que chez les personnes qui souffrent d’une maladie médicale importante, en particulier d’une maladie pulmonaire grave, d’une hyperthyroïdie incontrôlée ou de nombreuses maladies aiguës suffisamment graves pour nécessiter des soins hospitaliers intensifs.
Les TSV automatiques sont généralement assez difficiles à traiter directement, car il n’y a pas de connexion électrique supplémentaire qui puisse être enlevée, et puisque les médicaments antiarythmiques ne fonctionnent souvent pas très bien pour supprimer ces arythmies. Le véritable traitement de la TSV automatique est donc une forme indirecte de thérapie, à savoir le traitement de la maladie médicale sous-jacente. Presque invariablement, lorsqu’un patient atteint de SVT automatique a suffisamment récupéré pour sortir de l’unité de soins intensifs, l’arythmie aura disparu.
Une variété particulière de TVC automatique n’est pas due à une maladie aiguë et tend à être chronique et difficile à gérer. Il s’agit de la tachycardie sinusale inappropriée (TSI), qui mérite une discussion à part entière.
Remarque : bien que la fibrillation auriculaire soit techniquement une forme de TSV, elle est considérée comme une catégorie à part entière.