Monolaurine : avantages, effets secondaires, dosage et interactions

La monolaurine est une substance dérivée de l’acide laurique, un acide gras saturé à chaîne moyenne que l’on trouve dans l’huile de noix de coco et dans le lait maternel humain. L’organisme fabrique la monolaurine à partir de l’acide laurique, mais elle est également disponible sous forme de complément alimentaire.

Coconut oil with fresh coconut half on wooden background

La monolaurine a des propriétés antimicrobiennes, antivirales et antibactériennes et offrirait un certain nombre de bienfaits pour la santé, notamment en matière de traitement :

  • Acné
  • Syndrome de fatigue chronique
  • Rhume
  • Les feux sauvages
  • Grippe
  • Herpès
  • Zona

Il existe peu de preuves scientifiques à l’appui des allégations de santé concernant la monolaurine. Elle est utilisée dans l’industrie alimentaire pour prévenir les maladies du bétail, de la volaille et de la pêche, et comme émulsifiant ou conservateur dans les aliments préparés. La monolaurine est également utilisée dans les cosmétiques, les détergents et comme agent antimicrobien dans les dispositifs médicaux.

Avantages pour la santé

Bien que les essais cliniques testant les effets de la monolaurine sur la santé fassent actuellement défaut, certaines recherches préliminaires suggèrent que la monolaurine pourrait offrir certains avantages pour la santé.

La maladie de Lyme

Uneétude de laboratoire publiée en 2015 dans le Journal of Applied Microbiology a testé l’efficacité de 15 composés et nutriments végétaux contre Borrelia burgdorferi et Borrelia garinii – les bactéries connues pour provoquer la maladie de Lyme. Les tests ont indiqué que la monolaurine et la baicaleine (un composé présent dans la calotte) étaient les composés antimicrobiens les plus efficaces contre la maladie de Lyme.

Toutefois, l’étude s’est limitée à des cultures cellulaires et des recherches supplémentaires sont nécessaires avant que la monolaurine puisse être recommandée comme traitement de la maladie de Lyme.

Candida

Une étude de 2010 publiée dans Antimicrobial Agents and Chemotherapy a montré que les gels vaginaux contenant du monolaurate de glycérol auto-administrés toutes les 12 heures pendant deux jours réduisaient efficacement le Candida et le Gardnerella vaginalis. Un gel témoin contenant le probiotique Lactobacillus a réduit le nombre de Gardnerella uniquement.

Bien que prometteur, l’échantillon de l’étude était petit et des essais plus importants sont nécessaires avant de recommander la monolaurine comme traitement contre les infections à levures.

Effets secondaires possibles

La monolaurine est généralement considérée comme sûre dans les quantités trouvées dans les aliments. Cependant, en raison d’un manque de recherche, on sait peu de choses sur la sécurité de la monolaurine à forte dose ou de son utilisation à long terme.

Dans certains cas, des doses élevées ont provoqué des maux d’estomac ou des selles molles.

Les femmes enceintes et allaitantes ne doivent pas utiliser de suppléments de monolaurine car son innocuité n’a pas été testée.

Dosage et préparation

La monolaurine est vendue comme complément alimentaire ainsi que comme crème topique. Actuellement, il n’existe pas de preuves suffisantes pour justifier une dose spécifique. Si vous choisissez d’utiliser la monolaurine, suivez les instructions figurant sur l’emballage.

Ce qu’il faut rechercher

Les compléments alimentaires ne sont pas bien réglementés par la FDA. Pour vous assurer que vous achetez un produit de qualité, recherchez un label de certification d’une tierce partie, comme U.S. Pharmacopeia, NSF International ou ConsumerLab.

Bien que la monolaurine puisse être prometteuse comme traitement potentiel pour certaines affections, elle ne doit pas être utilisée comme substitut d’un traitement médical pour quelque affection que ce soit. Le fait d’éviter ou de retarder les soins standard peut avoir de graves conséquences. Si vous envisagez de l’essayer, assurez-vous de consulter d’abord votre prestataire de soins de santé pour peser le pour et le contre et discuter de son intérêt pour vous.

Sources des articles (certains en anglais)

  1. Seleem D, Chen E, Benso B, Pardi V, Murata RM. Évaluation in vitro de l’activité antifongique de la monolaurine contre les biofilms de Candida albicans. PeerJ. 2016;4:e2148. doi:10.7717/peerj.2148
  2. Klevenhusen F, Meile L, Kreuzer M, Soliva CR. Effets de la monolaurine sur les méthanogènes ruminaux et certaines espèces bactériennes de bovins, déterminés par la technique de simulation du rumen. Anaérobe. 2011;17(5):232-8. doi:10.1016/j.anaerobe.2011.07.003
  3. Goc A, Niedzwiecki A, Rath M. Evaluation in vitro de l’activité antibactérienne des phytochimiques et des micronutriments contre Borrelia burgdorferi et Borrelia garinii. J Appl Microbiol. 2015;119(6):1561-72. doi:10.1111/jam.12970
  4. Strandberg KL, Peterson ML, Lin YC, Pack MC, Chase DJ, Schlievert PM. Le monolaurate de glycérol inhibe le Candida et le Gardnerella vaginalis in vitro et in vivo mais pas le Lactobacillus.Agents antimicrobiens Chemother. 2010;54(2):597-601. doi:10.1128/AAC.01151-09
  5. USP. Programme de vérification des compléments alimentaires.
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