Vaginose bactérienne : Signes, symptômes et complications

La vaginose bactérienne peut être aggravante pour les plus de trois millions de femmes américaines qui en souffrent chaque année. Cette affection, déclenchée par une surcroissance bactérienne, est courante chez les femmes de 15 à 44 ans et peut entraîner des pertes vaginales, des démangeaisons, des brûlures et une odeur de « poisson ». Si elle n’est pas traitée, la vaginose bactérienne peut accroître votre vulnérabilité aux infections sexuellement transmissibles et peut, dans certains cas, entraîner une naissance prématurée ou même une fausse couche.

Connaître les signes de la vaginose bactérienne est votre meilleure défense pour éviter les complications.

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Symptômes fréquents

La vaginose bactérienne (BV) est causée par un déséquilibre des bactéries naturellement présentes dans le vagin et, plus précisément, par le déclin d’un type de « bonnes » bactéries connues sous le nom de lactobacilles. Lorsque cela se produit, d’autres « mauvaises » bactéries peuvent prédominer et provoquer une infection.

Parmi celles qui le font, les plus courantes sont les suivantes

  • Un écoulement blanc grisâtre ou jaune qui recouvre généralement les parois du vagin
  • Une odeur de « poisson » qui peut souvent s’aggraver après un rapport sexuel
  • Une sensation de brûlure en urinant
  • Démangeaisons, rougeurs et gonflements vaginaux (généralement légers)
  • Saignement vaginal après un rapport sexuel

Même après qu’une femme a été traitée avec succès pour la BV, jusqu’à 50 % d’entre elles connaîtront une récurrence des symptômes dans l’année qui suit.

Symptômes rares

Dans de rares cas, la BV peut provoquer une dysurie (miction douloureuse ou difficile) ou une dyspareunie

(rapports sexuels douloureux). Elles sont le plus souvent causées par une infection secondaire des voies urinaires et du vagin.

Complications

Il est important de diagnostiquer et de traiter la BV car elle peut réduire considérablement le risque de complications. Les trois préoccupations les plus courantes sont le risque accru d’infections sexuellement transmissibles (y compris le VIH), les maladies inflammatoires pelviennes (MIP) et les pertes de grossesse ou les naissances prématurées.

Infections sexuellement transmissibles

La vaginose bactérienne est caractérisée par l’inflammation des tissus vaginaux. Lorsque cela se produit, les tissus et les vaisseaux sanguins sous-jacents commencent à gonfler et à se dilater pour permettre aux grandes cellules immunitaires de se rapprocher du site de l’infection.

Bien que ce processus soit essentiel à la guérison, il présente également un inconvénient : il rend ces tissus plus perméables et plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles. Cela est particulièrement vrai lorsque les symptômes de la BV sont graves.

Selon une étude réalisée en 2018 par la St. Louis School of Medicine, la BV symptomatique augmente de 270 % le risque de gonorrhée, de chlamydia et de trichomonase.

La même chose semble être vraie pour l’herpès génital et la syphilis ; la relation entre la BV et le virus du papillome humain (HPV) est un peu moins claire. En revanche, les femmes atteintes de BV subclinique (qui ne présente aucun symptôme observable) n’ont pas été considérées comme présentant un risque accru.

VIH

En revanche, la relation entre la BV et le VIH est non seulement claire mais aussi insidieuse. Le VIH est une maladie associée à l’appauvrissement rapide des cellules immunitaires appelées cellules T CD4. Lorsque la BV se produit, les globules blancs inondent le tissu vaginal afin d’entourer et de contenir l’infection bactérienne.

Cependant, si le VIH est présent, ces mêmes globules blancs « captureront » les virus et les ramèneront aux cellules T CD4 pour être neutralisés. Mais, au lieu d’être tué, le VIH va renverser la situation sur les cellules T CD4 et les infecter à leur place.

En fin de compte, une infection par le BV contribue à faciliter le VIH en lui fournissant davantage de cibles pour l’infection.

Et ce ne sont pas seulement les femmes qui sont à risque. Si une femme est séropositive, le développement de la BV peut entraîner un phénomène connu sous le nom d’excrétion virale, dans lequel une infection génitale augmente de manière inhérente la concentration de VIH dans le sperme ou les sécrétions vaginales. Si cela se produit, une femme sera plus susceptible de transmettre le virus à un partenaire sexuel (dans certains cas, même si elle suit un traitement anti-VIH).

Maladie inflammatoire pelvienne

La maladie inflammatoire pelvienne (MIP) est causée par le passage d’une infection bactérienne dans le vagin par le col de l’utérus et permet la propagation de l’infection à l’utérus et aux trompes de Fallope.

Bien que la relation entre la BV et la MIP ait fait l’objet d’un débat, les données de 2013 suggèrent que la MIP est plus susceptible d’affecter les femmes de moins de 25 ans qui ont des épisodes graves ou récurrents de BV.

La salpingite est caractérisée par des douleurs pelviennes et abdominales, souvent à long terme. Les complications graves comprennent :

  • Le développement de tissu cicatriciel à l’extérieur et à l’intérieur des trompes de Fallope qui peut entraîner un blocage des trompes
  • Grossesse extra-utérine (une grossesse qui se développe en dehors de l’utérus)
  • Infertilité

Complications de la grossesse

La vaginose bactérienne pendant la grossesse peut également augmenter le risque de naissance prématurée et de fausse-couche (le plus souvent au cours du deuxième trimestre). Parmi les autres risques couramment cités, citons le faible poids à la naissance et la rupture prématurée des membranes (PROM). Même une infection bactérienne de faible niveau peut affaiblir les membranes du fœtus et les amener à se rompre. Si cela se produit avant la 33e semaine, il faudrait des interventions agressives pour prévenir le travail, éviter l’infection du fœtus et favoriser le développement des poumons du bébé.

Le lien entre la BV et les complications de la grossesse n’est pas tout à fait clair. Certains scientifiques se sont demandé si la BV déclenche directement ces événements (puisque la grande majorité des femmes enceintes atteintes de BV ont un accouchement normal) ou si d’autres complications facilitées par la BV sont à blâmer.

Cela étant dit, les preuves actuelles

suggèrent que le développement de la VB au cours du deuxième trimestre peut augmenter le risque de naissance prématurée de 60 % et conduire à une multiplication par sept du risque de PROM. En revanche, l’utilisation appropriée d’antibiotiques semble réduire le risque, souvent à des niveaux négligeables.
En termes de sécurité, les antibiotiques oraux et topiques utilisés pour traiter la PROM (métronidazole, clindamycine, tinidazole) ne présentent aucun risque pour le fœtus en développement. Toutefois, la crème à la clindamycine comporte un léger risque de naissance prématurée et est donc à éviter pendant la grossesse.

Quand consulter un médecin

Comme la plupart des complications de la BV surviennent avec une maladie symptomatique, il est important de consulter un médecin si l’un des signes caractéristiques apparaît. Vous ne devez jamais essayer de faire un auto-diagnostic, car cela peut conduire à un traitement inapproprié.

Il est encore plus important de se faire soigner si vous avez de la fièvre, des douleurs corporelles, des douleurs pelviennes et/ou abdominales ou des difficultés à uriner. Tous ces éléments peuvent être le signe d’une infection plus grave.

Si vous êtes enceinte et que vous présentez des symptômes de BV, appelez votre gynécologue/obstétricien. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent contribuer dans une large mesure à garantir une grossesse sans danger et sans événement.

Causes et facteurs de risque de la vaginose bactérienne

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