La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative du cerveau. Comprendre en quoi l’anatomie du cerveau Alzheimer diffère d’un cerveau normal nous permet de mieux comprendre. Elle peut nous aider à mieux faire face aux changements qui surviennent chez nos proches à la suite de cette maladie débilitante.
Dans la maladie d’Alzheimer, l’apparence du cerveau atteint est très différente de celle d’un cerveau normal. Le cortex cérébral s’atrophie. Cela signifie que cette zone du cerveau se rétrécit et que ce rétrécissement est très différent du cortex cérébral d’un cerveau normal. Le cortex cérébral est la surface extérieure du cerveau. Il est responsable de tout le fonctionnement intellectuel. Deux changements majeurs peuvent être observés dans le cerveau lors de l’autopsie :
- La quantité de substance cérébrale dans les plis du cerveau (le gyri) est diminuée
- Les espaces dans les plis du cerveau (les sillons) sont grossièrement agrandis.
Au niveau microscopique, on observe également un certain nombre de changements dans le cerveau.
Les deux principales découvertes dans le cerveau d’Alzheimer sont les plaques amyloïdes et les enchevêtrements neurofibrillaires. Les plaques amyloïdes se trouvent à l’extérieur des neurones, les plaques neurofibrillaires se trouvent à l’intérieur des neurones. Les neurones sont les cellules nerveuses situées dans le cerveau.
Les plaques et les enchevêtrements se trouvent dans le cerveau des personnes qui n’ont pas la maladie d’Alzheimer. C’est leur quantité brute qui est importante dans la maladie d’Alzheimer.
Le rôle des plaques amyloïdes
Les plaques amyloïdes sont principalement composées d’une protéine appelée protéine B-amyloïde qui fait elle-même partie d’une protéine beaucoup plus grande appelée APP (amyloid precursor protein). Ce sont des acides aminés.
Nous ne savons pas ce que fait l’APP. Mais nous savons que l’APP est fabriquée dans la cellule, transportée vers la membrane cellulaire et ensuite décomposée. Deux voies principales sont impliquées dans la dégradation de l’APP (protéine précurseur de l’amyloïde). Une voie est normale et ne pose aucun problème. La seconde entraîne les changements observés dans la maladie d’Alzheimer et dans certaines autres démences.
Dégradation des voies conduisant à la maladie d’Alzheimer
Dans la deuxième voie de dégradation, l’APP est divisée par les enzymes B-secrétase (B=bêta) puis y-secrétase (y=gamma). Certains des fragments (appelés peptides) qui en résultent se collent ensemble et forment une courte chaîne appelée oligomère. Les oligomères sont également connus sous le nom d’ADDL, des ligands diffusibles dérivés de la bêta-amyloïde. Il a été démontré que les oligomères de la bêta-amyloïde 42 provoquent des problèmes de communication entre les neurones. Le bêta 42 amyloïde produit également de minuscules fibres, ou fibrilles. Lorsqu’elles se collent les unes aux autres, elles forment une plaque amyloïde. Certaines de ces plaques peuvent s’insérer dans la membrane de la cellule du neurone, provoquant la fuite de substances extérieures à la cellule, ce qui provoque des dommages supplémentaires. Ces dommages se traduisent par une accumulation de peptides bêta 42 amyloïdes, ce qui entraîne un dysfonctionnement des neurones.
Le rôle des enchevêtrements neurofibrillaires
La deuxième découverte majeure dans le cerveau d’Alzheimer est l’enchevêtrement neurofibrillaire. Les enchevêtrements neurofibrillaires sont composés d’une protéine appelée protéine tau. Les protéines tau jouent un rôle crucial dans la structure du neurone. Chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les protéines tau provoquent une anomalie par le biais d’enzymes suractives qui entraînent la formation d’enchevêtrements neurofibrillaires. Les enchevêtrements neurofibrillaires entraînent la mort des cellules.
Cerveau Alzheimer Résumé
Le rôle des plaques amyloïdes et des enchevêtrements neurofibrillaires sur le fonctionnement du cerveau est loin d’être totalement compris. La plupart des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présentent à la fois des plaques et des enchevêtrements, mais un petit nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ne présentent que des plaques et certaines n’ont que des enchevêtrements neurofibrillaires.
Les personnes atteintes uniquement de la maladie d’Alzheimer présentent un taux de détérioration plus lent au cours de leur vie. Les enchevêtrements neurofibrillaires sont également une caractéristique d’une autre maladie dégénérative du cerveau appelée démence frontotemporale.
La recherche sur la maladie d’Alzheimer permet d’en savoir de plus en plus sur l’anatomie et la physiologie du cerveau. Plus nous comprenons le rôle des plaques et des enchevêtrements observés dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, plus nous nous rapprochons d’une percée significative et d’un remède pour la maladie d’Alzheimer.