Faire face à la douleur chronique d’une hernie postopératoire

L’une des complications les plus frustrantes de la chirurgie des hernies est la douleur chronique postopératoire qui peut parfois se produire, connue sous le nom de névralgie post-hernioraphique. C’est à la fois une ironie et une aggravation étant donné que l’opération était destinée à soulager la douleur, et non à l’aggraver.

Heureusement, dans tous les cas sauf quelques uns, la douleur n’est pas permanente et finira par disparaître d’elle-même. La durée de l’opération dépend en grande partie de l’âge de la personne, du type d’opération, de la localisation et de la taille de l’hernie, et de l’état de santé général de la personne.

A seated man winces while touching his ribs.

Symptômes de la névralgie post-herniorraphie

La névralgie post-hernioraphique est définie comme une douleur liée au nerf qui persiste pendant plus de trois mois et qui n’est liée à aucune autre cause. Dans certains cas, la douleur peut être si intense qu’elle empêche de marcher, de s’asseoir ou même de dormir.

La douleur est généralement provoquée par des nerfs endommagés ou coincés dans des sutures, des agrafes ou des mailles chirurgicales. La douleur est appelée neuropathie et peut se manifester par des douleurs lancinantes et/ou une sensation de brûlure, de picotement, de douleur ou de picotements.

La douleur peut également être somatique, c’est-à-dire qu’elle est liée à la peau, aux muscles ou aux tissus plutôt qu’aux nerfs. Si l’un d’entre eux est raccourci pendant l’opération, il peut en résulter une sensation inconfortable de tiraillement, de douleur ou de traction, généralement lors d’un mouvement.

Facteurs de risque

La douleur chronique après la réparation d’une hernie n’est pas si rare, en particulier pour ceux qui ont subi une opération de la hernie inguinale (aine). Selon l’étude à laquelle vous vous référez, l’incidence peut être aussi faible que 9 %

ou aussi élevée que 62 %.

Le risque de développer une névralgie chronique postopératoire à la suite d’une chirurgie pour hernie peut varier mais peut inclure :

  • Plus jeune
  • Être une femme (bien que personne ne sache exactement pourquoi)
  • Avoir subi une opération chirurgicale au cours des trois dernières années
  • subir une intervention chirurgicale pour réparer une hernie antérieure
  • L’implication du nerf iliohypogastrique qui fournit des sensations aux fesses et à la région abdominale
  • La réparation d’une hernie antérieure (plus proche de la ligne médiane)
  • Infection ou autres complications postopératoires
  • Neuropathie préexistante

Parmi ces facteurs, l’âge semble être le plus important. Cela est probablement dû au fait que les jeunes sont plus actifs que les personnes plus âgées.

Traitement

La douleur chronique post-opératoire d’une hernie est généralement traitée de manière conservatrice avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en vente libre, comme l’ibuprofène ou le naproxène. Le temps et l’exercice sont généralement les meilleurs moyens de surmonter ce type de douleur. Elle est rarement de longue durée.

Dans environ 30 % des cas, la douleur disparaîtra d’elle-même dans les six mois. Au bout de cinq ans, moins de 3 % des patients restent touchés.

Une douleur intense peut nécessiter des médicaments neuropathiques ou des médicaments opioïdes sur ordonnance. Si ces derniers ne soulagent pas la douleur, le médecin peut recommander une ablation par radiofréquence dans laquelle un courant électrique produit par des ondes radio est utilisé pour sectionner une voie nerveuse, ce qui diminue les signaux de douleur provenant de cette zone spécifique.

Une version moins invasive de cette technique est appelée « bloc nerveux » et implique l’utilisation d’une injection anesthésique pour interrompre temporairement les signaux de douleur.

Bien que la douleur chronique postopératoire puisse nuire à votre bien-être et à votre qualité de vie, il est important de se rappeler qu’il s’agit rarement d’un état permanent. Si les médicaments peuvent soulager de nombreux symptômes, l’exercice physique peut améliorer la circulation et la souplesse, deux éléments qui peuvent contribuer à réduire la douleur à long terme. Rester assis ne le fera pas.

De plus, perdre ces kilos en trop peut aider à soulager le stress lié au poids, en particulier dans la région de l’aine ou du bassin. En fin de compte, de bons choix de mode de vie vous rendront non seulement plus sain, mais ils peuvent aussi améliorer votre humeur et vous donner les moyens de mieux faire face à une douleur persistante.

Sources des articles

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Lectures complémentaires

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