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Avantages et effets secondaires des anthraquinones

Les anthraquinones sont des composés organiques que l’on trouve dans certaines plantes. Chimiquement, elles se présentent sous la forme de simples anthrones ou de bianthrones. Les anthraquinones sont utilisées pour les teintures, les pigments ainsi qu’à des fins médicinales.

Plantes à forte teneur en anthraquinones

Les plantes suivantes présentent des taux élevés d’anthraquinones :

  • Aloe
  • Cascara sagrada
  • Frangula (nerprun)
  • Rhubarbe
  • Senna

Les anthraquinones peuvent également être trouvées en plus faible quantité dans d’autres types de légumes et d’herbes.

Les dérivés d’anthraquinone jouent un rôle important dans de nombreux types de médicaments, y compris les médicaments contre le cancer.

Effets physiques

Les anthraquinones sont de puissants laxatifs et peuvent être irritantes pour les parties supérieures et inférieures du tractus gastro-intestinal. Il existe plusieurs rapports de recherche sur les effets des différents types d’anthraquinones.

rhubarb stalks

Bien qu’aucune déclaration définitive ne puisse être tirée de ces recherches limitées, ces rapports étudient les hypothèses selon lesquelles les anthraquinones possèdent les qualités suivantes

  • Antibactérienne
  • Antifongique
  • Antioxydant
  • Antiviral
  • Emetic
  • Insecticide

Compte tenu de ces qualités, la théorie veut que les anthraquinones puissent offrir une protection contre ce qui suit, bien que, là encore, aucune conclusion ferme ne puisse être tirée. À l’heure actuelle, il n’existe aucune preuve clinique que les anthraquinones offrent une protection contre ces affections.

  • Cancer
  • Diabète
  • Maladies rénales
  • Maladie du foie
  • Malaria

Utilisation pour la constipation

L’une des utilisations médicales les plus courantes des anthraquinones est de soulager la constipation grâce à leurs effets laxatifs. On pense que les anthraquinones augmentent la quantité de liquide dans le côlon et peuvent également servir à stimuler les contractions du côlon.

En général, on ressent l’effet laxatif des anthraquinones environ sept heures après leur ingestion.

Effets secondaires potentiels

L’utilisation à long terme des anthraquinones a toujours suscité des inquiétudes. La plus notable étant le développement d’une maladie connue sous le nom de mélanose coli. Dans ce cas, la muqueuse du côlon prend une teinte brunâtre-noir foncé. On estime qu’il faut quatre mois d’utilisation d’anthraquinones pour que la mélanose colique se développe.

Dans le passé, on craignait que le développement de la mélanose colique n’augmente le risque de cancer du côlon. Cependant, des recherches plus récentes suggèrent que ce n’est pas le cas. Il est intéressant de noter que la mélanose colique peut s’inverser, bien que le processus puisse prendre jusqu’à 15 mois après l’arrêt de l’utilisation de l’anthraquinone.

Une autre préoccupation concernant les laxatifs à base d’anthraquinone est le risque de dépendance aux laxatifs stimulants. Là encore, la recherche n’a pas démontré que c’était le cas.

Il existe des preuves que la surconsommation d’anthraquinones peut être dangereuse.

Bien que les recherches n’aient pas montré que l’utilisation à long terme des anthraquinones n’entraîne pas nécessairement d’effets secondaires graves, il peut être prudent de n’utiliser ces produits que pour soulager à court terme la constipation.

Comme pour tout remède en vente libre, vous devez parler avec votre médecin pour vous assurer que le produit est sans danger pour vous, compte tenu de vos antécédents médicaux. En outre, vous pouvez collaborer avec votre médecin pour mettre au point une approche globale visant à soulager les symptômes de la constipation, par exemple en augmentant la quantité de fibres, de manière à réduire votre besoin de laxatifs stimulants.

Sources des articles

  1. Fouillaud M, Venkatachalam M, Girard-Valenciennes E, Caro Y, Dufossé L. Anthraquinones et dérivés des champignons marins : Diversité structurelle et activités biologiques sélectionnées. Drogues marines. 2016;14(4):64. doi:10.3390/md14040064
  2. Portalatin M, Winstead N. Gestion médicale de la constipation. Clin Colon Rectal Surg. 2012;25(1):12-19. doi:10.1055/s-0032-1301754
  3. Ricciuti B, Leone MC, Metro G. Melanosis coli ou colite ischémique ? Telle est la question. BMJ Case Rep. 2015;2015:bcr2015212404. doi:10.1136/bcr-2015-212404
  4. Nusko G, Schneider B, Schneider I, Wittekind C, Hahn EG. L’utilisation de laxatifs anthranoïdes n’est pas un facteur de risque de néoplasie colorectale : résultats d’une étude prospective cas-témoins. Gut. 2000;46(5):651-655. doi:10.1136/gut.46.5.651
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